Quelque 200 femmes étaient réunies, mercredi midi, devant les bureaux de la première ministre Pauline Marois, à Montréal, pour réclamer une enquête du coroner sur le décès de sept femmes victimes de violence conjugale au cours des six dernières années.

Ces sept Québécoises avaient toutes réclamé l'aide des policiers peu de temps avant que leur conjoint ou leur ex-conjoint pose le geste fatidique.

Le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale estime qu'une enquête publique est nécessaire pour faire toute la lumière sur les circonstances entourant ces décès.

La présidente de l'organisme, Nathalie Villeneuve, fait valoir que les campagnes gouvernementales contre la violence conjugale recommandent aux femmes de faire appel aux policiers si elles sont victimes d'abus.

Dans les sept cas répertoriés par le Regroupement, les forces de l'ordre avaient été avisées, mais n'ont pas su assurer la sécurité des femmes.

La coordonnatrice des dossiers politiques au Regroupement, Louise Riendeau, ajoute que l'objectif de l'enquête ne serait pas de trouver des coupables, mais plutôt d'identifier, sur le plan organisationnel, ce qui aurait pu être fait autrement, pour éviter d'autres drames.

Les sept femmes qui sont à l'origine de cette démarche sont Francine Nadeau, Carmen Bernier Jobin, Maria Altagracia Dorval, Emmanuelle Phaneuf, Audrey Martin, Martine Giguère et Pamela Jean.