Comme dans les pénitenciers fédéraux, il sera complètement interdit de fumer dans les 19 établissements de détention du Québec d'ici un an.

Québec en a fait l'annonce vendredi matin, après avoir jugé que le projet pilote mis en place dans la prison de Chicoutimi au cours de la dernière année a donné des résultats concluants.

Rappelons que le gouvernement Charest avait tenté d'interdire l'usage de tabac partout dans les prisons québécoises, mais avait reculé devant les protestations des détenus et permis à ces derniers de fumer, mais uniquement dans les cours extérieures.

Des sources parmi les agents correctionnels ont toutefois indiqué à La Presse que cette mesure était difficile à appliquer, si bien que les détenus fumaient dans les salles communes et les corridors, «tellement que parfois, on n'y voyait pas à deux pas», nous avait-on dit.

Dernièrement, La Presse a révélé que l'interdiction de fumer dans les pénitenciers fédéraux avait provoqué l'émergence d'un important marché noir du tabac à l'intérieur des murs, qui avait même supplanté le trafic de stupéfiants.

Le fait que le tabac ne soit pas interdit dans les prisons et que les détenus provinciaux envoyés dans les pénitenciers en profitent pour faire entrer du tabac dans les établissements fédéraux a été identifié comme l'un des éléments qui facilitent le trafic, ont déploré les Services correctionnels canadiens.

Québec entend interdire complètement le tabac graduellement dans ses prisons. L'implantation de l'interdiction débutera en juin prochain dans les établissements de Sept-Îles et de Percé.