Les secours portés aux personnes qui subissent des accidents hors route ou dans des milieux isolés devraient être réorganisés sur une base régionale et la couverture des réseaux de télécommunication devrait être améliorée sur l'ensemble du territoire québécois.

Ce sont là les principales conclusions auxquelles en vient la Protectrice du citoyen, Raymonde Saint-Germain, dans son Rapport sur l'organisation des services d'intervention d'urgence hors du réseau routier, rendu public jeudi.

Au premier chef, le rapport signale que 75% du territoire québécois n'est pas couvert par le service 9-1-1, ce qui rend complexe l'organisation des services d'urgence, d'où sa recommandation d'améliorer la couverture cellulaire et de secours sur le territoire.

Par ailleurs, ni le mandat des ambulanciers ni celui des pompiers n'incluent l'obligation de porter secours aux citoyens à l'extérieur du réseau routier, bien qu'ils le fassent habituellement et, en plus, une certaine confusion règne quant à la responsabilité et au rôle de chacun.

La Protectrice suggère donc de mettre en place des protocoles d'intervention sur une base régionale, de clarifier les procédures de mise en alerte et d'intervention et de préciser les mandats des intervenants d'urgence.

Chaque année au Québec, environ 1000 personnes subissent un traumatisme lors d'activités récréotouristiques à l'extérieur du réseau routier. Environ 250 d'entre elles sont polytraumatisées et, en moyenne, 25 en décèdent.

La Protectrice signale d'ailleurs d'entrée de jeu que les promoteurs et adeptes d'activités sportives et récréotouristiques ne sont pas suffisamment sensibilisés ni responsabilisés à l'égard des risques associés à ces activités.