(Québec) En un an, le Tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale a accompagné pas moins de 8000 victimes dans les dix districts judiciaires où un projet-pilote a été lancé.

Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, a annoncé mardi la poursuite du déploiement du projet-pilote dans six autres districts judiciaires (Alma, Chicoutimi, Kamouraska, Rimouski, Gaspé et Bonaventure).

Le Tribunal sera ainsi présent dans 16 des 36 districts judiciaires du Québec. Il doit être déployé partout d’ici novembre 2026.

Simon Jolin-Barrette a fait son annonce à Québec lors d’un colloque qui vise notamment à faire le bilan de la première année de la mise en œuvre du Tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale. Ce dernier est présent depuis un an dans les districts de Québec, Beauharnois, Bedford, Drummond, Saint-Maurice, Laval, Saint-François, Mégantic, Mingan et Montmagny.

Ce tribunal a été créé en vertu d’une loi adoptée en novembre 2021. C’était une recommandation d’un comité sur l’accompagnement des personnes victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale dont le rapport avait été rendu public un an plus tôt. Des députés des quatre partis représentés à l’Assemblée nationale en faisaient partie.

L’expansion des services en matière de violence sexuelle survient alors que le Québec connaît une hausse marquée des dénonciations.

Les taux d’infractions sexuelles sont particulièrement élevés dans certains régions éloignées des grands centres, révèlent les données du ministère de la Sécurité publique. La Côte-Nord, par exemple, affiche un taux trois fois plus élevé que Montréal ou Québec.