Un entraîneur et arbitre d’arts martiaux qui aurait fait au moins deux victimes d’âge mineur vient d’être arrêté par la Sûreté du Québec (SQ) en lien avec divers crimes sexuels, dans Lanaudière. Les autorités estiment que Réal Chayer, 58 ans, pourrait avoir fait plus de victimes.

C’est le 17 mai dernier que le quinquagénaire a d’abord été arrêté par des enquêteurs du poste de la MRC de Montcalm, « en vertu d’un mandat d’arrestation pour agression sexuelle, contacts sexuels et incitation à des contacts », explique la SQ dans un bref communiqué.

Originaire de Saint-Lin–Laurentides, dans Lanaudière, M. Chayer a comparu dans les heures qui ont suivi pour ces mêmes motifs devant un juge de Joliette. En tout, quatre chefs d’accusation pèsent actuellement contre lui. L’homme a finalement été « remis en liberté sous plusieurs conditions », dans l’attente de la suite des procédures judiciaires, ont confirmé les autorités.

Les faits reprochés à Réal Chayer se seraient déroulés à Saint-Lin–Laurentides en 2020 et en 2022, alors que l’accusé « avait accès à ses victimes dans un contexte de situation d’autorité relié à ses implications dans le sport entre autres comme entraîneur ».

Selon nos informations, le principal intéressé était entraîneur d’arts martiaux dans sa région natale, mais il était aussi arbitre dans la même discipline, ce qui l’amenait à se déplacer à travers le Québec pour diverses compétitions.

Il était également instructeur en chef de l’Académie des arts martiaux Drakshido, située à Repentigny, selon ce qu’a pu consulter La Presse en ligne. Chayer apparaît notamment dans une entrevue accordée à l’émission « Canadian Fighter », il y a cinq ans, dont un extrait avait été diffusé sur YouTube.

Deux plaintes, mais…

À ce jour, deux jeunes adolescents ont formellement porté plainte contre l’individu, a confié une source policière. Ceci dit, comme Réal Chayer était en contact avec plusieurs jeunes athlètes, la police croit qu’il aurait pu faire plusieurs autres victimes.

La police s’inquiète par ailleurs que M. Chayer traîne déjà par ailleurs des antécédents de nature sexuelle datant du passé. Le plumitif démontre en effet que l’homme de 58 ans avait également été accusé de divers crimes sexuels, dont incitation à des contacts, en 1996 et en 2016, respectivement dans les districts de Saint-Jérôme et de Joliette.

Vu le sérieux du dossier, une « structure de gestion des enquêtes sur les crimes en série (GECS) », coordonnée par la Sûreté du Québec, a été déployée dans cette affaire.

Il s’agit d’une structure de commandement unifié « au sein de laquelle les services de police québécois travaillent en partenariat afin d’identifier rapidement les crimes commis par des prédateurs et de procéder à leur arrestation », rappellent les autorités. « Cette coordination provinciale permet donc une mise en commun des ressources policières et vise à mieux protéger les victimes », ajoute-t-on.

Toute personne qui détiendrait des informations pertinentes sur Réal Chayer ou sur les crimes qu’il aurait pu commettre est invitée à contacter la Centrale de l’information criminelle de la Sûreté du Québec, en composant le 1 800 659-4264. Un traitement confidentiel des renseignements pourra vous être assuré.