Utiliser Tinder sur ses heures de travail en uniforme professionnel ? Pas pour les policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Un commandant, présentement sous enquête disciplinaire, l’a appris à ses dépens.

Robert Mansueto, commandant au SPVM, a fait l’objet de signalements internes en lien avec des égoportraits publiés sur Tinder. Sur deux captures d’écran, on voit le responsable des pratiques policières et opérationnelles poser fièrement en uniforme sur le réseau social Tinder.

Le geste semble anodin. Mais le fait de s’afficher en uniforme avec son arme de service sur une plateforme populaire visant à faire des rencontres amoureuses ou sexuelles a suscité des questionnements à l’interne. En vertu de leurs obligations déontologiques et disciplinaires, les policiers du SPVM doivent se comporter de manière à préserver la confiance et la considération que requiert leur fonction et s’abstenir d’utiliser leur statut de policier à des fins personnelles.

Selon nos informations, les selfies ont été pris durant ses heures de travail au quartier général du SPVM.

  • Profil Tinder du commandant du SPVM Robert Mansueto

    CAPTURE D’ÉCRAN FOURNIE

    Profil Tinder du commandant du SPVM Robert Mansueto

  • Profil Tinder du commandant du SPVM Robert Mansueto

    CAPTURE D’ÉCRAN FOURNIE

    Profil Tinder du commandant du SPVM Robert Mansueto

1/2
  •  
  •  

Le corps policier a appris l’existence de ces photos le matin du 25 janvier et a immédiatement ouvert une enquête disciplinaire pour faire la lumière sur cette situation, confirme la Division des communications et relations médias.

« Le code de discipline exige des policiers qu’ils se comportent de manière à maintenir la confiance du public. »

Le SPVM précise que « le policier en question » avait lui-même retiré ces photos avant le déclenchement des démarches disciplinaires. Ce dossier ne fait donc l’objet d’aucune sanction pour le moment.

« Le Service des affaires internes poursuit tout de même son enquête et les mesures appropriées seront prises en fonction des conclusions. L’enquête vise à déterminer si son comportement est de nature à nuire, ou pas, au maintien du sentiment de confiance de la population envers les policiers et policières du SPVM. »