La police de Longueuil croit avoir élucidé la mort mystérieuse d’un homme emmené gravement blessé à l’hôpital Charles-Le Moyne le 7 novembre dernier par un témoin, Philipp Peter Czaputowicz, qui a finalement été accusé mardi de meurtre au deuxième degré.

Ce dernier est la personne qui avait transporté la victime jusqu’à l’hôpital Charles-Le Moyne, le mois dernier.

Vers 13 h 30, le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) avait été appelé à se rendre sur place après un appel au 911. Une victime « blessée sérieusement par arme blanche » venait d’y être transportée par un citoyen à bord d’un véhicule quatre portes Subaru Impreza 2011 de couleur noire.

La victime était en détresse à son arrivée à l’hôpital, ayant subi des blessures importantes à l’abdomen après avoir vraisemblablement été poignardée. Dans les heures qui ont suivi, en soirée, l’homme avait malheureusement succombé à ses blessures.

Le SPAL faisait face à un défi particulier dans cette enquête puisqu’aucune scène de crime n’avait pu être identifiée dans l’immédiat.

Une dispute

Rencontré par les enquêteurs, le conducteur du véhicule, Philipp Peter Czaputowicz, aurait d’abord tenté de les conduire sur une mauvaise piste en affirmant qu’il avait trouvé la victime déjà blessée au parc de la Cité, à Longueuil. C’est la raison pour laquelle ce parc a été ratissé par les policiers durant l’enquête, en vain.

PHOTO FOURNIE PAR LE SPAL

Philipp Peter Czaputowicz

Après avoir fouillé les lieux, les enquêteurs auraient finalement réussi à déboucher sur une autre piste grâce, entre autres, à des informations du public.

Selon nos informations, la victime aurait plutôt été poignardée lors d’une dispute entre les deux hommes qui se serait produite dans la demeure de Philipp Peter Czaputowicz, terrasse Simard, à Saint-Hubert. À noter, les deux hommes se connaissaient.

« Au début, il nous avait donné une version des faits qu’on n’était pas en mesure de corroborer et c’est pour ça qu’il y a eu un appel au public. Les évènements seraient survenus à l’intérieur du domicile du suspect, une maison unifamiliale. On a passé sa résidence au peigne fin, il y a une scène qui a été faite avec l’assistance du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale », a expliqué à La Presse l’inspecteur Jean-François Lapolice, patron de la Division des crimes majeurs au SPAL.

Le travail de techniciens en analyse de scène de crime aurait été essentiel afin de résoudre cette affaire, notamment afin de prouver que la victime se trouvait bel et bien chez Philipp Peter Czaputowicz.

Ce dernier possède de longs antécédents criminels. Depuis 2004, il a été accusé plus de 60 fois pour différents délits, parmi lesquels des causes de harcèlement criminel, de complot ou de défaut de se conformer à une ordonnance de la Cour.