(Halifax) Les policiers d’Halifax ont effectué plusieurs arrestations alors qu’ils tentaient de contrôler la foule d’étudiants qui s’étaient rassemblés pour faire la fête en pleine rue à proximité de l’Université Dalhousie.

Dans un communiqué publié dimanche, la police régionale d’Halifax estime qu’entre 3000 et 4000 étudiants étaient massés dans le secteur des rues Larch, Preston et Jennings, vers 22 h samedi soir, dans le cadre d’un évènement de la rentrée non autorisé par les célébrations officielles.

Selon les forces de l’ordre, des feux d’artifice ont été lancés à travers la foule et un certain nombre de méfaits ont été rapportés ainsi que des bagarres. Plusieurs personnes présentes étaient intoxiquées.

Les policiers affirment avoir dû évacuer des personnes blessées, dont un homme qui aurait été poignardé. Les ambulanciers étaient incapables de se rendre jusqu’aux victimes.

« En plus de recevoir des objets projetés, des policiers ont reçu des coups de poing, des coups de pied et se sont fait cracher dessus, peut-on lire dans le communiqué. Des policiers ont dû recevoir des soins pour des blessures qui ne mettaient pas leur vie en danger. »

La foule a pu être dispersée au bout de « quelques heures ». Si le nombre d’arrestations n’a pas été précisé, on mentionne que des dizaines de constats d’infraction ont été rédigés.

L’an dernier, des perturbations semblables avaient mené à l’arrestation de neuf hommes et d’une femme pour intoxication dans un lieu public. Ces évènements avaient soulevé la colère de plusieurs citoyens et de l’université.

Le président de l’Université Dalhousie, Deep Saini, a aussi publié une déclaration dimanche affirmant que l’école partageait « la frustration de (ses) partenaires dans la communauté concernant les comportements irresponsables de la nuit dernière ».

Il a rappelé que l’institution avait été très claire dans ses communications auprès des étudiants et que ces fêtes de rue étaient inacceptables.

« Ces comportements à risque et destructeurs démontraient un mépris total des lois assurant la sécurité et le bien-être des quartiers avoisinants », a mentionné M. Saini.

L’université dit avoir ouvert une enquête afin de déterminer les sanctions appropriées à imposer aux étudiants ayant participé à l’organisation de ce qui a été décrit comme des « fêtes dangereuses ».

Aparna Mohan, présidente de l’Association étudiante de l’Université Dalhousie, a diffusé une série de publications sur Twitter dans laquelle elle exprime sa déception devant le comportement de certains étudiants, mais aussi devant l’intervention de la police.

Des étudiants ont rapporté que les policiers avaient eu recours au poivre de cayenne.

« Je ne cautionne d’aucune façon les perturbations et le manque de respect que j’ai observé de la part de nombreux fêtards, mais je ne peux pas non plus cautionner la violence comme une réaction juste et proportionnée », a dit Mme Mohan. « Nous pouvons et nous devons faire mieux. »