(Montréal) Une femme dans la quarantaine a été retrouvée inanimée vendredi matin dans son logement. Selon les premières informations, le corps de la victime portait des marques de violence et le principal suspect est son ex-conjoint.

Viergemene Toussaint aurait été tuée par son ex-copain, un homme de 36 ans, indiquent des sources policières. Le suspect a été arrêté vendredi soir par les autorités et emmené au centre d’enquête, selon Mariane Allaire-Morin, porte-parole pour le Service de Police de la Ville de Montréal.

Le suspect devait revenir devant le tribunal le 14 novembre prochain dans un dossier de violence conjugale. Il aurait séquestré et frappé la victime l’été dernier. Des sources indiquent qu’il aurait tenté de voler et de détruire son téléphone cellulaire.

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE VIERGEMENE TOUSSAINT

Viergemene Toussaint

Il avait été remis en liberté sous condition à la fin du mois de juillet, indiquent des documents judiciaires. On y précise également qu’il lui était interdit de s’approcher de la victime et de son domicile. Il n’avait pas le droit de communiquer avec elle.

Dans les derniers mois, le voisinage aurait été témoin de disputes entre la femme et son conjoint, indiquent nos sources. La Presse a pu confirmer que l’ex-conjoint suspecté de meurtre aurait été arrêté à ce moment-là.

Des circonstances « suspectes »

C’est un ami de la victime de 42 ans qui a fait la triste découverte vendredi matin. Les autorités ont été avisées aux alentours de 9 h 30, explique le porte-parole du SPVM, Jean-Pierre Brabant. « L’ami en question n’avait pas de nouvelles de la victime depuis quelque temps. Il s’est donc présenté chez elle et a pu entrer dans l’appartement. »

Les policiers se sont présentés peu après au domicile de la défunte, situé sur le boulevard Lacordaire, près de la rue Amos.

« Sur place, ils ont constaté que les circonstances du décès étaient suspectes, et une enquête est en cours », explique l’agent Brabant. Le corps de la femme portait des marques de violence, selon nos sources.

Selon nos informations, il n’y avait aucune trace d’entrée par effraction dans l’appartement. Un périmètre de sécurité a été érigé pour permettre aux enquêteurs de faire la lumière sur ce possible meurtre.

Vers midi, les policiers tentaient toujours d’en savoir plus en faisant du porte-à-porte auprès des voisins.

Les images des caméras de surveillance seront visionnées par les enquêteurs dans les prochaines heures afin d’en savoir plus sur cette tragédie. « Une autopsie devrait être pratiquée sous peu pour en savoir un peu plus sur la cause de ce décès », ajoute l’agent Jean-Pierre Brabant.

Il s’agirait du 24meurtre à survenir dans la métropole cette année.

Avec la collaboration de Louis-Samuel Perron et Delphine Belzile, La Presse