(Montréal) Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a arrêté jeudi quatre suspects en lien avec une centaine de fraudes du type « faux représentants » visant des personnes aînées vulnérables dans les arrondissements de LaSalle, de Verdun et du Sud-Ouest.

Une perquisition a aussi été menée par les enquêteurs à l’intérieur d’un condo du boulevard René-Lévesque Ouest, au centre-ville de Montréal.

Trois des suspects appréhendés ont comparu au palais de justice de Montréal. Ils font face à des accusations de fraude et d’omission de se conformer aux conditions d’une promesse.

Il s’agit des frères jumeaux Carl-René et Carl-Henri Moody, âgés de 20 ans, et de Jonathan Gresseau, 30 ans.

Selon nos informations, le trio avait été arrêté à la mi-juin, puis relâché sous promesse de comparaître. Les suspects auraient toutefois récidivé tout de suite après cette première arrestation.

Les trois individus demeureront maintenant détenus en attente de leur procès. Un quatrième suspect, âgé de 21 ans, a quant à lui été libéré sous promesse de comparaître.

Un stratagème répandu

Les fraudes du type « faux représentants » ont fait d’autres victimes plus tôt cette année à Anjou, Montréal-Nord et Saint-Léonard, et mené à d’autres arrestations par le SPVM, signale le corps policier dans son communiqué. « Les enquêteurs rappellent l’importance d’être vigilants face à ce type de crime où les fraudeurs se font passer pour des employés d’institutions financières. »

En juin, le SPVM avait appréhendé huit suspects en lien avec ce type de fraude.

Les présumés escrocs, dont feraient partie les accusés, opéraient selon le même stratagème : ils téléphonent à un aîné vulnérable en se faisant passer pour le représentant d’une institution financière.

Les suspects ont utilisé une application qui fait apparaître le nom de la banque sur l’afficheur, afin d’obtenir la confiance de la victime. Ils prétendent ensuite avoir détecté une transaction frauduleuse sur la carte de la personne vulnérable pour obtenir son NIP et ses informations personnelles. Un complice se présente ensuite au domicile pour récupérer les cartes et procéder à des transactions totalisant plusieurs milliers de dollars.