La demande de libération conditionnelle de Valery Fabrikant a encore une fois été rejetée. L’auteur de la tuerie de Concordia en 1992 restera en prison.

La demande de libération conditionnelle de Valery Fabrikant a encore une fois été rejetée. L’auteur de la tuerie de Concordia en 1992 restera en prison.

La décision de la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) a été rendue le 30 juin. Le quadruple meurtrier tente d’obtenir une libération conditionnelle depuis plusieurs années, et chaque fois, sa demande est rejetée.

Dans sa décision, la CLCC indique que Valery Fabrikant n’a fait « que peu ou pas de progrès pour répondre aux préoccupations soulignées » lors de sa dernière demande, qui remonte à 2020.

L’agence gouvernementale explique que « l’attitude et l’orientation émotionnelle personnelle » du meurtrier de Concordia requièrent toujours « un besoin d’intervention élevé » et qu’il présenterait toujours un « faible potentiel de réintégration » à la société.

Fabrikant nie toujours s’être rendu à son lieu de travail avec l’intention de tuer des gens. Selon le jugement, il avait indiqué vouloir « les obliger à reconnaître le mal qui [lui] avait été infligé » et « combattre les menaces perçues ». Le meurtrier croit que ses actions étaient justifiées et qu’il avait agi en état de légitime défense.

La CLCC rappelle aussi que le meurtrier avait, à l’époque, prétendu que ses crimes étaient « basés sur une série de conspirations élaborées pour discréditer [sa] profession et provoquer [sa] mort. »

Condamné à la prison à vie en 1993

Le 24 août 1992, Fabrikant s’était rendu à l’Université Concordia et avait fait feu sur plusieurs de ses collègues du département de génie mécanique. Le professeur de génie mécanique en avait tué quatre, en plus de blesser une secrétaire.

Il a été condamné à la prison à vie en 1993 pour meurtre au premier degré, séquestration, tentative de meurtre et outrage à magistrat.

Le « meurtrier non soigné » maintient toutefois que « pas un seul innocent » n’a été blessé la journée du 24 août, rapporte la Commission.

Un psychologue a estimé qu’un trouble de personnalité paranoïde était « toujours identifié » chez Fabrikant.

Le jugement évoque aussi les menaces qu’il aurait proférées contre des infirmières. « Vous savez ce que je peux faire », aurait-il dit d’un ton qualifié de menaçant par la CLCC. Il a toutefois été acquitté de cette accusation remontant à octobre 2017 puisqu’un « doute raisonnable subsistait sur [ses] intentions. »

Le verdict a été rendu en considérant notamment les déclarations écrites des proches des victimes indiquant « les impacts des meurtres sur leur vie » et les « nombreuses activités et situations que leur père adoré, mari ou frère ne connaîtront jamais ».