Trois suspects ont récemment été arrêtés en lien avec une série de quatre vols qualifiés de boutiques de téléphones mobiles situées à Montréal et sur la Rive-Sud, un phénomène devenu de plus en plus fréquent au Québec.

Le 30 juin dernier, la Section des enquêtes criminelles Sud du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a procédé à l’arrestation de Rene Cedrique Benda, 23 ans, Mayard Nelson Jean-Baptiste, 20 ans, et Gabriel Djibril Adragna, 19 ans.

Ces derniers ont comparu au palais de justice de Montréal pour faire face à divers chefs d’accusation, dont vol qualifié, usage d’une fausse arme à feu lors de la perpétration d’une infraction, complot en vue de commettre un acte criminel, déguisement dans un dessein criminel et port d’arme dissimulée.

Leurs arrestations ont permis à la police de Montréal de mettre la main sur différents éléments de preuve lors de perquisitions, dont des cellulaires, une arme de poing et des vêtements.

Deux véhicules présumément utilisés lors des évènements ont aussi été saisis et analysés, a annoncé le SPVM lundi.

Membres d’un réseau

Les vols qualifiés que l’on attribue aux trois suspects ont eu lieu du 18 au 20 mai derniers dans des boutiques de téléphonie mobile situées à Montréal, dans les arrondissements de Verdun, de Rosemont–La Petite-Patrie et de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, et dans un centre commercial de Brossard.

Les trois suspects appartiendraient à un réseau criminel, potentiellement responsable d’autres crimes du même genre, indique le SPVM.

« Toute personne détenant des informations permettant l’identification de receleurs et de clients liés à ce réseau est invitée à communiquer avec le 911 ou son poste de quartier », précise le corps policier dans un communiqué.

Si elle n’est pas nécessairement liée à d’autres évènements, l’arrestation de ces trois suspects survient alors que le Québec connaît une vague de vols dans des boutiques de téléphones cellulaires.

Vague de vols

À la mi-juin, La Presse avait recensé au moins 20 vols à main armée dans des magasins Vidéotron, mais aussi La Source, Fido, Bell, Rogers et Telus, et ce, en deux mois à peine. Ceux-ci avaient eu lieu à Saint-Eustache, Longueuil, Salaberry-de-Valleyfield, Saint-Jérôme et Vaudreuil, entre autres.

Depuis, les magasins Vidéotron verrouillent en permanence les portes de leurs commerces. Les clients doivent montrer leur visage et présenter une pièce d’identité pour y entrer.

Pourtant, une fois que les téléphones sont déclarés volés, ceux-ci ne peuvent pas être activés au Canada puisqu’ils sont inscrits sur la liste noire de l’Association canadienne des télécommunications sans fil.

Depuis la fin du mois d’avril, les policiers de Saint-Jérôme, de Montréal et de Lévis sont parvenus à arrêter au moins 11 suspects, âgés de 15 à 23 ans, mais les vols se sont poursuivis malgré tout.