Les accusations s’accumulent contre un couple qui aurait agressé sexuellement de nombreux enfants de leur famille d’accueil dans les années 60, 70 et 80. Déjà accusés cet hiver pour une autre victime, Yvon Guernon et sa femme Lilianne Liboiron sont maintenant accusés pour des crimes sexuels commis dans les années 70.

Des dizaines d’enfants ont vraisemblablement résidé sous le toit du couple Guernon-Liboiron de la fin des années 1960 au milieu des années 1980 à Montréal. Dès 1966, le pédophile a commencé à sévir. Yvon Guernon s’en est alors pris à des filles d’âge mineur qu’il hébergeait en famille d’accueil. Il a ainsi été condamné à la prison en mai 1994 pour ces nombreux attentats à la pudeur.

Trente ans plus tard, Yvon Guernon, 84 ans, et Lilianne Liboiron, 85 ans, font à nouveau face à la justice pour leurs crimes du passé. Ils sont ainsi accusés d’avoir attenté à la pudeur d’une « personne de sexe féminin » et d’avoir commis un acte de grossière indécence contre une plaignante entre 1974 et 1979. Il s’agit de crimes similaires à l’agression sexuelle de nos jours. Les accusés doivent toutefois être jugés en vertu du Code criminel de l’époque des crimes.

Un mandat d’arrêt a été lancé par un juge le 26 mai dernier dans ce dossier. Selon nos recherches, les accusés ne semblent pas avoir comparu au palais de justice de Montréal.

Photo fournie par le SPVM

Lilianne Liboiron

En décembre dernier, Yvon Guernon et Lilianne Liboiron ont été accusés pour des crimes sexuels commis à l’égard d’une mineure dans les années 80. Yvon Guernon fait face à un chef de grossière indécence, alors que sa femme fait face à cinq chefs d’accusation, dont contacts sexuels, agression sexuelle et voies de fait. Leur enquête préliminaire doit avoir lieu en janvier 2023.

« La victime alléguée a été placée chez les Guernon-Liboiron en 1980. Les agressions sexuelles ont commencé dès son arrivée. Elle a subi des gestes à caractère sexuel de la part des trois coaccusés pendant plusieurs années, jusqu’à ce qu’elle quitte cette famille d’accueil », a indiqué le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) dans un communiqué l’hiver dernier. Le troisième coaccusé était mineur au moment des faits et ne peut être identifié.

Le SPVM soutenait alors que le couple Guernon-Liboiron aurait pu faire « d’autres victimes » et invitait les victimes potentielles à communiquer avec les policiers.