Gifles au visage, tapes sur la tête, cheveux tirés : une éducatrice d’une garderie montréalaise a reconnu mardi avoir violenté quatre bambins sur une période de seulement quelques jours. Les gestes violents de Nassira El Hmaini seraient probablement restés secrets si une collègue ne l’avait pas filmée à son insu.

La femme de 31 ans a plaidé coupable à cinq chefs d’accusation de voies de fait mardi au palais de justice de Montréal. Ses crimes ont été commis en novembre et décembre 2020 à l’encontre de quatre jeunes enfants d’environ deux ans. L’un d’entre eux a été frappé à deux occasions.

Nassira El Hmaini travaillait depuis 2015 comme éducatrice à la garderie KIDZ située sur la rue Guizot, dans le quartier Villeray, à Montréal.

Une collègue de l’accusée l’a prise en flagrant délit une première fois le 27 novembre en train de gifler un enfant de deux ans sur la joue en disant « Non, non ». Trois jours plus tard, Nassira El Hmaini a dit à un enfant de bouger sa tête pendant la sieste.

« Elle la place de façon agressive, la gifle au visage et lui dit “de se coucher là”. [La victime] pleure suite à la gifle reçue au visage », relate le résumé conjoint des faits lu par la procureure de la Couronne MGabrielle Delisle.

Début décembre 2020, Nassira El Hmaini est à nouveau filmée à son insu par une éducatrice. Sur la vidéo, on peut voir une fillette, couchée au sol, en train de pleurer. L’accusée est assise à ses côtés et la tire par les cheveux en discutant avec l’éducatrice qui filme. L’accusée dit alors : « là, tu te tais », puis dépose par la suite une couverture sur l’enfant.

Quelques jours plus tard, Nassira El Hmaini est encore une fois prise en flagrant délit en train de donner deux tapes sur la tête à un enfant en disant « aller ». Ensuite, elle le soulève par le bras et la jambe et le lance par terre. Elle lance par la suite une couverture sur l’enfant, selon le résumé des faits.

Dès le lendemain, le 8 décembre 2020, Nassira El Hmaini a été congédiée. Elle a alors supplié la responsable de la garderie de ne rien dire aux parents puisqu’elle habitait le même quartier. Arrêtée à la mi-décembre, l’éducatrice a indiqué aux policiers vouloir porter plainte contre les éducatrices.

La procureure MGabrielle Delisle a l’intention de demander une peine de détention dans ce dossier. Une suggestion « opposée » à celle de la défense, qui vraisemblablement, devrait réclamer une peine clémente au juge Alexandre St-Onge comme une absolution.

Afin de déterminer le risque de récidive de Nassira El Hmaini, le juge St-Onge a exigé la confection d’un rapport présentenciel. L’avocate de la défense, MMaria Vivas, estimait que le rapport du psychologue était suffisant.

Les observations sur la peine sont prévues en septembre prochain.