(Québec) La Couronne a conclu jeudi la présentation de sa preuve au procès de l’homme de 26 ans accusé d’avoir utilisé un sabre pour tuer deux personnes et en blesser cinq autres, le soir de l’Halloween 2020, dans le Vieux-Québec.

Carl Girouard est accusé de deux chefs de meurtre au premier degré relativement à la mort de Suzanne Clermont, âgée de 61 ans, et de François Duchesne, âgé de 56 ans, le 31 octobre 2020. Il est également accusé de cinq chefs de tentative de meurtre.

Les jurés ont entendu jeudi le dernier témoin de la poursuite : une pathologiste judiciaire, qui a décrit en détail les blessures observées à l’autopsie sur les corps de M. Duchesne et de Mme Clermont.

La docteure Caroline Tanguay a expliqué aux jurés que son examen avait révélé 13 blessures sur le corps de M. Duchesne et 22 sur celui de Mme Clermont. Le décès des deux victimes a été causé par de multiples traumatismes infligés par une arme tranchante, a précisé la pathologiste judiciaire.

La Couronne a ensuite indiqué au tribunal que la présentation de sa preuve était terminée ; la défense doit commencer à appeler des témoins mardi prochain.

Le juge Richard Grenier, de la Cour supérieure, a déjà indiqué aux jurés que l’accusé admettait les meurtres et les tentatives de meurtre commis, mais qu’il soutiendra au procès qu’il n’était pas criminellement responsable au moment des crimes parce qu’il souffrait d’un trouble mental.

Les procureurs de la Couronne allèguent que Girouard a quitté sa résidence de Sainte-Thérèse, au nord de Montréal, dans sa voiture, emportant avec lui un sabre japonais, appelé « katana », qui avait une lame de 76,9 centimètres. Ils affirment que l’accusé portait un pantalon de jogging noir, des bottes en cuir noir, un kimono à manches courtes et un masque noir.

Après son arrivée à Québec, il aurait circulé un peu en voiture avant de se garer devant le Château Frontenac, dans le Vieux-Québec, et de commencer, à pied, à agresser des passants avec son sabre.

Les procureurs allèguent que Girouard avait dit dès 2014 à des travailleurs de la santé qu’il avait l’intention d’utiliser un sabre pour assassiner des gens.