(Montréal) L’affaire d’agression sexuelle et de séquestration du magnat de la mode canadien Peter Nygard reviendra devant un tribunal de Montréal à la fin mai.

La présence de M. Nygard n’était pas requise lundi, alors que sa cause a été entendue brièvement devant un juge à Montréal.

Les avocats ont convenu de repousser l’affaire au 25 mai pour donner à son équipe juridique le temps de traiter les autres dossiers de crimes sexuels en cours contre M. Nygard.

Peter Nygard, âgé de 80 ans, a également accepté de reporter son droit à une enquête sur la remise en liberté dans le dossier québécois jusqu’à la prochaine date d’audience.

La semaine dernière, il a comparu virtuellement devant le tribunal de Montréal pour faire face à un chef d’agression sexuelle et à un chef de séquestration impliquant la même victime. Les crimes auraient eu lieu entre le 1er novembre 1997 et le 15 novembre 1998.

Les avocats ont déclaré au tribunal lundi que M. Nygard n’est pas pénalisé par les retards, car il est déjà détenu à Toronto pour des accusations similaires et il fait également l’objet d’un mandat d’extradition pour des accusations à caractère sexuel en instance aux États-Unis.

L’automne dernier, M. Nygard a été accusé à Toronto de six chefs d’agression sexuelle et de trois chefs de séquestration dans des incidents présumés remontants à la fin des années 1980 et au milieu des années 2000. Il a nié ces allégations.

Il a été arrêté pour la première fois à Winnipeg en 2020 en vertu de la loi sur l’extradition après avoir été accusé de neuf chefs d’accusation pour des gestes à caractère sexuel à New York. Les autorités américaines affirment qu’il a utilisé sa position dans l’industrie de la mode pour attirer les femmes et les filles mineures.

M. Nygard a nié les allégations par l’intermédiaire de son avocat et il a accepté d’être extradé aux États-Unis pour faire face à une accusation de trafic sexuel. Le ministre de la Justice du Canada a déclaré qu’il pourrait être extradé une fois ses procès criminels canadiens terminés.

L’ancien chef d’une entreprise de vêtements de plusieurs millions de dollars fait également face à une action collective aux États-Unis impliquant 57 femmes avec des allégations similaires.