Après l’avortement de son premier procès, Paul Zaidan, accusé d’avoir kidnappé et séquestré le PDG des restaurants Chez Cora, devra en subir un second.

Le juge François Dadour a pris cette décision lundi matin, au palais de justice de Laval.

Les parties reviendront devant le tribunal ce vendredi, et c’est à ce moment que les dates d’un nouveau procès devraient être fixées.

Vendredi dernier, après six jours de délibérations, le jury a fait savoir qu’il n’arrivait pas à s’entendre sur un verdict. Le juge a décrété l’avortement du procès, qui a duré plus de deux mois.

Paul Zaidan, un ex-franchisé de Chez Cora, est accusé d’avoir enlevé Nicholas Tsouflidis, président de la chaîne de restaurants, et d’avoir demandé une rançon de 11 millions de dollars à sa mère Cora Tsouflidou, fondatrice de l’entreprise.

La Couronne a plaidé le fait qu’une importante preuve circonstancielle reliait Paul Zaidan aux évènements du 8 mars 2017.

Nicholas Tsouflidis a raconté pendant le dernier procès que trois hommes l’auraient enlevé chez lui, à Mirabel, et l’auraient transporté dans le coffre d’une voiture jusque dans le sous-sol d’une maison, où il serait resté enchaîné pendant quelques heures, avant d’être relâché sur une route de Laval.

Pendant la séquestration, les ravisseurs auraient contacté Cora Tsouflidou pour qu’elle leur verse 11 millions, en suivant les instructions d’une lettre déposée dans la maison de son fils.

La poursuite a présenté 40 témoins et une volumineuse preuve technique lors du procès, alors que la défense n’a présenté aucun témoin. Paul Zaidan lui-même n’a pas témoigné pour sa défense.

La thèse de la défense était plutôt que Nicholas Tsouflidis aurait lui-même organisé son propre enlèvement, ou l’aurait simulé, dans le but de faire accuser son frère, Théoharis Tsouflidis, avec qui il était brouillé.