Un chauffard qui a blessé six personnes et endommagé huit voitures, au cours d’une cavale de 300 kilomètres qui a tenu en haleine plusieurs corps policiers, en juin 2018, a plaidé coupable lundi, au palais de justice de Montréal, à 14 chefs d’accusation, allant des voies de fait à la conduite dangereuse ayant causé des blessures.

Alexandre Brière était sous l’influence de la métamphétamine lors de cette poursuite rocambolesque.

Le parcours destructeur de l’homme de 40 ans de Trois-Rivières a commencé à Shawinigan, alors qu’il frappe à coups de poings et de pieds un véhicule stationné, et tente de blesser une passante qui intervient.

Il s’empare ensuite de la voiture d’une femme qui vient de déposer son conjoint, en agrippant la conductrice par le cou pour lui voler ses clés.

Dans sa fuite, il zigzague entre les voies de circulation et heurte le véhicule d’une autre automobiliste.

Plus tard, le fuyard est pris en chasse par des policiers de L’Assomption, qui ont reçu de la Sûreté du Québec le signalement de la voiture volée. La poursuite dure huit minutes, avec de multiples infractions au code de la sécurité routière, avant que les agents ne perdent sa trace.

Un peu plus tard, Alexandre Brière se retrouve sur la rue Sherbrooke, à Montréal, où il circule en sens inverse de la situation et percute un autre véhicule.

L’accusé sort alors de son auto, menace les occupants de l’autre voiture accidentée, et frappe le conducteur pour s’emparer de ses clés.

Il repart avec ce nouveau véhicule, toujours en sens inverse de la circulation, et fait un peu plus loin un face-à-face avec une autre auto.

Brière tente de s’en prendre à l’automobiliste qu’il vient de heurter.

Il part ensuite à pied, vole un véhicule de l’entreprise Indorama et s’enfuit en défonçant une clôture de stationnement.

Il est à nouveau pris en chasse par des policiers alors qu’il tente d’accéder à l’autoroute 25 sud. Les agents tentent de provoquer des collisions pour forcer le chauffard à s’arrêter, sans succès.

D’autres policiers prennent la relève pour poursuivre le fuyard, qui s’engage dans le tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine, puis sur l’autoroute 20 vers l’est.

À nouveau percuté par une voiture de patrouille, Brière finit par s’immobiliser.

Les deux agents sortent de leur véhicule en pointant leur arme dans sa direction, mais l’homme décide de les charger et embarque dans l’auto-patrouille en tentant de s’enfuir à nouveau.

C’est alors que l’un des agents l’asperge de poivre de cayenne. Puis, un autre policier arrivé en renfort utilise son arme à impulsion électrique (taser) pour le maîtriser, finalement.

Alexandre Brière devrait recevoir sa sentence en avril. Son avocat, Yan Primeau, a tenté de faire valoir que l’homme s’était repris en main, qu’il avait cessé de consommer de la drogue et qu’il se cherchait un emploi, souhaitant la clémence de la cour.