L’ex-ministre de la Santé Gaétan Barrette a-t-il fait collusion avec l’actuel président de la Fédération des médecins spécialistes et d’autres personnes pour « torpiller » le projet de laboratoire d’imagerie médicale d’un médecin à Saint-Jérôme ? C’est ce qui est allégué dans une poursuite de 20 millions déposée récemment par le DJean-François Guité au palais de justice de Montréal.

Le DGuité, qui était chef du département de radiologie de l’Hôpital de Saint-Jérôme jusqu’en 2017, affirme avoir été victime d’une « entreprise clandestine de sabotage » et d’un « scandale de l’administration publique québécoise ».

L’histoire comporte de multiples ramifications et rebondissements.

Le texte de la poursuite, qui fait 45 pages, détaille les embûches qui auraient empêché le DGuité d’ouvrir son laboratoire d’imagerie, un projet qui remonte à 2011.

Le médecin radiologiste allègue qu’il y aurait eu « collusion » entre le ministère de la Santé, l’Association des radiologistes du Québec et une entreprise concurrente, RadiologiX, pour que le permis de laboratoire d’imagerie médicale soit octroyé à cette dernière plutôt qu’à sa propre entreprise.

L’ex-ministre Gaétan Barrette avait d’abord octroyé ce permis au DGuité, avant de faire volte-face.

Le DVincent Oliva, actuel président de la Fédération des médecins spécialistes, qui présidait anciennement l’Association des radiologistes du Québec, est aussi cité dans la poursuite, parce qu’il aurait porté atteinte à la dignité et à la réputation du DGuité.

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Vincent Oliva

« Cette affaire est l’histoire d’un professionnel qui a dédié santé, temps, énergies et ressources à la réussite d’un projet d’entreprise servant les intérêts de la population et qui se fait littéralement voler les fruits de son labeur et de ses sacrifices […] par des intervenants opportunistes qui n’hésiteront pas à porter atteinte à sa réputation pour arriver à leur fin », peut-on lire dans la poursuite.

Ces allégations n’ont pas encore été prouvées devant une cour de justice.