Des centaines de personnes ont festoyé samedi après-midi à Kanesatake, faisant fi des mesures sanitaires toujours en vigueur. Un évènement dénoncé par le premier ministre François Legault, qui appelle à la prudence.

« Je n’ai pas aimé voir les images [du rassemblement]. C’est inacceptable », a insisté le premier ministre, questionné par les journalistes lors d’une annonce sur le Plan d’action jeunesse.

Le maire d’Oka, Pascal Quevillon, a lui aussi dénoncé le rassemblement de fêtards venus de Montréal et des environs, qui s’est déroulé sans masques ni distanciation. M. Quevillon a déploré l’inaction des policiers qui, selon lui, auraient dû mettre fin au rassemblement.

« Est-ce qu’on peut consommer sur la voie publique ? Est-ce qu’on peut se stationner dans une zone de 80 km/h ? Eh non… Je suis en communication avec la Sûreté du Québec depuis cet après-midi [samedi après-midi]… Encore une fois, aucune intervention de leur part. »

M. Legault affirme avoir eu des discussions avec la Sûreté du Québec (SQ). « [Les participants] s’exposent à des contraventions. »

La SQ confirme que peu avant 15 h samedi, des centaines de véhicules se trouvaient en bordure de la route 344 à Oka. Des citoyens de la MRC de Deux-Montagnes avaient avisé les autorités que la foule contrevenait aux consignes sanitaires, affirme Stéphane Tremblay, porte-parole du corps policier. Les agents se sont déplacés pour contrôler la foule et assurer la sécurité aux alentours, mais il n’y a eu aucun débordement, explique l’agent Tremblay. La fête s’est terminée vers 21 h.

« Pour le moment, on s’assure que la 344 demeure [libre à la circulation] », avait affirmé à La Presse samedi après-midi la porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ), Audrey-Anne Bilodeau.

On ne signale aucune arrestation. Aucune contravention n’a été remise.

« Les policiers pourront procéder par enquête à savoir si certains participants pourraient écoper de contraventions. »

Au sujet de l’intervention de la SQ, le premier ministre Legault affirme « qu’il faudrait vérifier à quelle heure les policiers ont été avisés ».

« Il y a des discussions pour savoir s’il devrait y avoir des policiers autochtones, un nouveau corps de police comme le suggère le chef Simon. […] Mais à très court terme, si c’est nécessaire, la SQ va intervenir », a ajouté François Legault.