Le caïd Raynald Desjardins, qui devait être libéré d’office vendredi après avoir purgé les deux tiers de sa peine, aurait quitté le pénitencier où il se trouvait depuis jeudi après-midi, a appris La Presse de source sûre.

Il arrive parfois, pour des individus fortement criminalisés dont on pense que la libération sera très médiatisée, que les Services correctionnels du Canada libèrent un condamné plus tôt que prévu pour des raisons de sécurité.

Selon nos informations, le caïd de 67 ans aurait passé chez lui, à Laval, sa première nuit de liberté en près de dix ans de détention.

Desjardins est toujours sous le coup d’une condamnation de 14 ans pour avoir comploté le meurtre de l’aspirant-parrain Salvatore Montagna, commis en novembre 2011 sur l’île Vaudry, à Charlemagne, au nord-est de Montréal.

Il doit respecter plusieurs conditions : ne pas fréquenter de criminels, ne pas entrer en contact avec la famille Montagna, ne pas fréquenter les bars et cafés associés au crime organisé, fournir le registre d’appel de son téléphone aux autorités et divulguer toutes ses transactions financières.

La décision rendue le 31 mars par les commissaires aux libérations conditionnelles du Canada surprend par son contenu assez sommaire ; elle compte seulement quatre pages, ce qui est peu pour un criminel de carrière comme Desjardins.

Il faut préciser que ce dernier a été peu loquace avec les autorités.

Aucune condition ne le contraint à demeurer à sa résidence ou à respecter un couvre-feu. Par contre, il aurait accepté de porter un bracelet GPS, nous a-t-on dit.

La libération de Raynald Desjardins est très surveillée dans les milieux policier et criminel au Québec, et peut-être même ailleurs au Canada.

Pour joindre Daniel Renaud, composez le 514 285-7000, poste 4918, écrivez à drenaud@apresse.ca ou écrivez à l’adresse postale de La Presse.