Les circonstances entourant le meurtre de Marly Édouard, retrouvée morte près de sa résidence de Laval, demeurent nébuleuses. Lundi après-midi, la Sûreté du Québec (SQ) a lancé un appel au public pour faire la lumière sur la mort de la jeune trentenaire.

La victime, âgée de 32 ans, a été tuée d’une balle à la tête dimanche, soit deux jours après avoir alerté la police de menaces de mort à son égard.

Les agents avaient trouvé son corps au petit matin, gisant dans le stationnement enneigé près du condo où elle résidait. Une arme de poing a été trouvée sur place.

Par souci de transparence, l’enquête entamée par le Service de police de Laval (SPL) a été transférée au Bureau des enquêtes indépendantes (BEI). Marly Édouard avait porté plainte en lien avec des menaces de mort vendredi dernier vers 12 h 40. Deux policiers lui ont parlé pendant plus d’une heure pour traiter le dossier, qui demeurait ouvert au moment du meurtre. La défunte craignait pour sa vie et évoquait des menaces sérieuses.

PHOTO TIRÉE DU COMPTE FACEBOOK DE MARLY ÉDOUARD

Marly Édouard

Des plaintes de violence conjugale déposées en janvier

L’ex-conjointe de Marly Édouard était en couple avec un homme au moment du drame. C’est cet individu qui aurait menacé Mme Édouard le 19 février, à la suite d’une dispute au sein du trio.

Selon nos informations, les deux femmes se fréquentaient jusqu’à l’année dernière. Autour du 23 janvier, elles ont toutes les deux déposé des plaintes l’une contre l’autre pour violence conjugale.

Selon des sources policières proches du dossier, deux agents se sont entretenus avec l’homme par téléphone.

La victime, animatrice de radio, gérante d’artistes et avocate, est native de Port-au-Prince, en Haïti.

Lundi, la SQ a invité la population à se présenter près du 3240, rue des Châteaux, où un poste de commandement a été mis en place pour recueillir les informations du public.

« Les gens qui auraient été témoins ou qui auraient de l’information en lien avec ce dossier sont invités à se présenter au poste de commandement mobile afin de rencontrer les enquêteurs », peut-on lire dans un communiqué.

– Avec Daniel Renaud, La Presse