L’ancienne vice-première ministre du Québec, Nathalie Normandeau, réclame 2,5 millions de dollars au Procureur général du Québec (PGQ) en réparation pour les accusations dont elle a fait l’objet en mars 2016.

« Je devrai apprendre à vivre avec ces accusations qui ont hypothéqué près de cinq ans de ma vie. Les préjudices ont été nombreux et pour cette raison, je réclame une somme de 2,5 millions de dollars au PGQ », a soutenu madame Normandeau, dans un communiqué publié lundi.

Mme Normandeau a intenté un recours le 22 octobre dernier. À la suite de sa demande, le tribunal a accepté que la requête demeure sous scellé pour une période de 30 jours. L’ordonnance a pris fin ce lundi à 16 h 30.

« Ces accusations résultaient d’enquêtes fautives et avaient plutôt pour motivation de favoriser le renouvellement du mandat du commissaire Robert Lafrenière et la création de l’UPAC comme corps de police indépendant », a soutenu madame Normandeau.

En mars 2016, l’ancienne vice-première ministre Nathalie Normandeau avait été arrêtée par l’Unité permanente anticorruption (UPAC). Elle avait été accusée de corruption, de fraude et d’abus de confiance concernant du financement politique.

Quatre ans et demi après leur arrestation, la Cour du Québec a ordonné le 25 septembre 2020 l’arrêt des procédures contre Nathalie Normandeau et cinq coaccusés en raison des délais déraisonnables et des inconduites policières.