Le contre-interrogatoire de l’ambulancière qui avait tenté de réanimer la fillette de Granby s’est poursuivi, mercredi. Elle a dit croire que l’enfant avait eu un « retour de pouls » à son arrivée à l’hôpital.

Kariane Royer a expliqué plus en détail le déroulement du transport en ambulance et l’arrivée de la patiente à l’hôpital lors du procès de la belle-mère de la fillette. La femme de 38 ans est accusée de meurtre au deuxième degré et de séquestration de l’enfant. La Couronne tente de démontrer que l’accusée a enroulé la victime dans du ruban adhésif.

Mme Royer, quatrième témoin de ce procès, a affirmé que le transport en ambulance vers l’hôpital avait pris de cinq à six minutes. Le personnel hospitalier était informé de l’arrivée imminente d’une patiente en arrêt cardiorespiratoire. « Un coup rendus dans le garage, on débarque la patiente, on continue les manœuvres. J’ai environ 200 mètres à faire à pied pour me rendre à la salle de choc. »

« Je crois qu’il y a eu un retour de pouls »

Le procureur de la défense, MAlexandre Biron, a demandé à l’ambulancière si, dans la salle de choc, le cœur de la patiente avait montré des signes d’« activités électriques ». « Je crois qu’il y a eu un retour de pouls », a-t-elle répondu. La fillette de 7 ans est toutefois morte le lendemain, à l’hôpital.

MBiron a également fait réentendre certains passages du défibrillateur qui enregistre tous les sons provenant de la maison lors de l’intervention des ambulanciers. On y entend Kariane Royer diriger les manœuvres de réanimation, sans succès. Mardi, cette bande sonore de 22 minutes a rendu la famille de la victime particulièrement émotive.

« En arrière-plan, entendez-vous [deux adultes] qui pleurent ? », a demandé MBiron. « Non, pas du tout », a répondu l’ambulancière. Dans l’extrait, celle-ci est occupée à demander à un policier d’effectuer des pressions thoraciques sur l’enfant pendant qu’elle entame des manœuvres de ventilation. Sa voix exprime l’urgence du moment.

Rappel du protocole pour les jurés

En matinée, le juge Louis Dionne a rappelé aux 14 jurés les règles entourant leur rôle. Il leur a de nouveau enjoint de ne pas consulter les reportages concernant le procès. « Vous devez décider cette affaire en vous basant uniquement sur la preuve qui sera présentée dans la salle », a-t-il dit.

Jeudi, le procès se poursuivra avec le témoignage de Charles Camiré, technicien en scène d’identité judiciaire. Certaines photos de la victime et de la pièce où elle se trouvait à l’arrivée des secours devraient être présentées au jury.

La Couronne compte faire entendre une vingtaine de témoins lors de ce procès qui devrait durer de six à huit semaines, à Trois-Rivières. Des ordonnances de la Cour nous empêchent de dévoiler certains noms et détails du procès.