L’ex-professeur de l’UQAM qui a hérité d’un casier judiciaire l’hiver dernier pour s’être masturbé pendant des mois devant des adolescentes à Outremont se retrouve à nouveau devant la justice. Benoît St-Onge est accusé de ne pas avoir respecté ses conditions de remise en liberté l’an dernier en se rendant près du Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie.

Un mandat d’arrestation visant Benoît St-Onge a été déposé la semaine dernière au palais de justice de Montréal. L’homme de 57 ans fait ainsi face à deux chefs d’accusation d’omission de se conformer à une ordonnance de la cour. À cette époque, l’ancien professeur de géographie n’avait toujours pas reçu sa peine et devait ainsi respecter plusieurs ordonnances du tribunal.

Selon le mandat, Benoît St-Onge se serait ainsi trouvé dans un rayon de 500 mètres du Pensionnat, le 28 septembre 2020, alors que cela lui était interdit. Le même jour, l’accusé aurait été en présence de personnes âgées de moins de 16 ans.

Benoît St-Onge ne semble toutefois pas avoir encore comparu pour ces accusations, selon nos recherches.

Alors qu’il enseignait à l’UQAM, Benoît St-Onge a terrorisé les élèves du Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie. À l’automne 2018 et au printemps 2019, l’insaisissable « homme au vélo orange » s’est masturbé à répétition devant des adolescentes en route vers l’école. Il a démissionné de l’UQAM l’été dernier après avoir plaidé coupable à des accusations d’actions indécentes.

L’ex-professeur de géographie a été condamné en février dernier à un sursis de peine assortie d’une probation de deux ans, en plus d’être inscrit pendant 20 ans au Registre des délinquants sexuels. Benoît St-Onge demandait la clémence de la juge pour éviter de conserver un casier judiciaire.

« Il est temps que les femmes et les jeunes filles puissent marcher dans la rue sans craindre de devenir la victime d’un homme simplement en raison de leur sexe. Il est temps que les hommes comprennent que les femmes ne sont pas là pour se voir imposer leurs pulsions sexuelles. Il est temps que la société entière comprenne que tout geste sexuel, quel qu’il soit, est inacceptable s’il n’est pas consenti », avait affirmé la juge Karine Giguère. 

L’avocate de l’accusé, MAnnie Laviolette-Boisvert, a indiqué à La Presse que son client ne souhaitait pas commenter la nouvelle.