Un volumineux rapport psychiatrique a été déposé en cour lundi afin de faire la lumière sur l’état mental d’Ali Ngarukiye au moment de commettre ses crimes allégués. Le jeune homme est accusé d’avoir tenté de tuer un policier dans le quartier Parc-Extension l’hiver dernier, puis d’avoir assassiné un codétenu dans sa cellule.

Les experts de l’​​Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel ont produit lundi un rapport de 35 pages pour déterminer la responsabilité criminelle d’Ali Ngarukiye. Les conclusions de ce rapport psychiatrique n’ont toutefois pas été révélées lors de la brève audience lundi matin au palais de justice de Montréal. À la demande des avocats, le rapport a été mis sous scellé par la juge Linda Despots.

Le dossier doit revenir en cour le 13 octobre. MLouis Bouthillier représente le ministère public, alors que MLloyd Fischler défend l’accusé, qui n’était pas présent à l’audience.

Ali Ngarukiye est accusé d’avoir tenté de tuer le policier Sanjay Vig dans le quartier Parc-Extension. L’affaire a fait les manchettes l’hiver dernier, lorsqu’un citoyen sans tache, Mamadi Camara, a été injustement accusé pour ce crime. Victime d’une erreur sur la personne, il avait finalement été libéré six jours plus tard et blanchi sur toute la ligne par le service de police.

Deux mois plus tard, Ali Ngarukiye a été arrêté à Toronto pour ce crime. Pendant sa détention préventive, il aurait assassiné son co-chambreur André Lapierre. Ce dernier a été retrouvé mort dans la cellule qu’il partageait avec Ali Ngarukiye. Il fait donc face à une accusation de meurtre et d’outrage à un cadavre.

La Presse rapportait en juillet dernier que Ali Ngarukiye fait depuis l’objet de mesures de sécurité draconiennes à la prison de Rivière-des-Prairies. Ces mesures sont réservées aux détenus qui présentent un haut risque d’agression. Par exemple, il doit toujours être seul en cellule pour éviter de mettre d’autres détenus en danger et doit toujours être menotté dans le dos lors de ses déplacements.