(Québec) Les deux rapports d’enquête du juge Louis Dionne portant sur le cafouillage qui a mené à l’arrestation de Mamadi III Fara Camara, à sa détention et aux accusations contre lui seront finalement remis au gouvernement le 30 août.

Lors de l’annonce de cette enquête en février, Québec avait demandé au juge Dionne de remettre ses rapports au plus tard le 23 juillet. Ils n’ont pas été remis dans le délai prévu, car Louis Dionne a demandé un délai additionnel pour compléter ses travaux, « en raison notamment de l’importance de la preuve colligée », comme on peut le lire dans un décret du conseil des ministres rendu public dans la Gazette officielle mercredi.

Québec décrète ainsi que la date à laquelle MDionne doit remettre ses rapports est « reportée au 30 août ».

Le premier rapport doit être remis à la ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault et porte sur les circonstances ayant mené à l’arrestation de M. Camara par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Le second doit être transmis au ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, et au Directeur des poursuites criminelles et pénales ; il concerne le traitement judiciaire de ce dossier.

Retour sur les évènements

Le 28 janvier, un policier du SPVM, Sanjay Vig, intercepte Mamadi III Fara Camara dans le cadre d’une opération de surveillance pour utilisation d’un téléphone cellulaire au volant dans le quartier Parc-Extension. Il est par la suite désarmé et blessé. Mamadi III Fara Camara est arrêté.

Le 29 janvier, M. Camara comparaît et demeure détenu à la suite de cette première comparution.

Le 3 février, lors de l’enquête sur remise en liberté, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) annonce un arrêt du processus judiciaire en raison de nouvelles informations révélées par l’enquête policière. Une vidéo du ministère des Transports montre la présence d’un autre suspect. M. Camara est libéré après six jours de détention.

Le 5 février, le directeur du SPVM, Sylvain Caron, disculpe M. Camara et présente ses excuses.

Le gouvernement annonce la tenue d’une enquête sur ce cafouillage le 9 février.