L’accusé du double meurtre qui s’était produit en mai dernier dans la communauté autochtone de Listuguj, en Gaspésie, doit comparaître ce vendredi matin pour demander à la Cour que sa responsabilité criminelle soit évaluée par un psychiatre.

Après des comparutions en mai puis en juin, le dossier de Brandon Metallic devait revenir à la Cour le 13 août prochain pour la suite du processus judiciaire. Mais l’accusé a « demandé à ce que son dossier soit devancé à aujourd’hui », a indiqué vendredi la porte-parole du Directeur des poursuites criminelles et pénales, MAudrey Roy-Cloutier.

« Il semble qu’il ait l’intention de formuler une demande au tribunal afin que sa responsabilité criminelle soit évaluée conformément à l’article 672.11 b) du Code criminel », a-t-elle poursuivi.

Selon nos informations, l’accusé n’a pas souhaité se faire représenter par un avocat pour sa demande. Si celle-ci est acceptée par la juge Janique Poirier, il devrait être redirigé vers l’Institut de psychiatrie légale Philippe-Pinel, à Montréal, où il séjournerait de manière temporaire dans un premier temps.

Rappelons que Brandon Metallic est accusé de deux chefs de meurtre au deuxième degré relativement à une affaire remontant au 15 mai. Ce jour-là, deux personnes avaient été trouvées inanimées à l’intérieur d’une résidence de la communauté de Listuguj, en Gaspésie.

Leur mort avait été constatée peu après, dans un centre hospitalier situé à proximité. Les victimes sont une fillette âgée d’environ 5 ans et un homme dans la trentaine, dont les identités sont protégées par une ordonnance de non-publication.

C’est le Service de police de Listuguj qui avait répondu à l’appel au 911, dans le secteur de Pointe-à-la-Croix. La femme qui a joint les services d’urgence avait affirmé qu’un homme armé avait fait irruption chez elle et ouvert le feu. Elle avait réussi à fuir les lieux, puis avait joint les autorités.

Les agents de la paix auraient entendu quelques coups de feu une fois arrivés sur place. Les policiers ont ensuite érigé un périmètre, puis ont tenté de négocier avec le tireur. Celui-ci s’est rendu cinq heures plus tard. Les policiers ont découvert les deux corps inanimés dans le domicile par la suite.

Une enquête avait été ouverte par le Bureau des enquêtes indépendantes et le Service de police de la Ville de Québec pour faire la lumière sur les évènements.