(Mont-Saint-Hilaire) La Cour suprême du Canada refuse d’entendre l’ultime appel de Samir Arif, condamné à 11 ans de prison pour une longue liste de crimes incluant voies de fait, extorsion, vol et trafic de stupéfiants. Les faits rapportés dans les documents judiciaires remontent à 2015 et 2016 dans la région de Mont-Saint-Hilaire et de McMasterville.

La décision a été rendue publique jeudi matin par le plus haut tribunal du pays. Comme de coutume, la cour n’a pas détaillé sa réflexion.

Samir Arif demandait la permission de contester les verdicts de culpabilité prononcés contre lui en décembre 2017 par le juge Claude Provost de la Cour du Québec. Il avait alors été condamné pour séquestration, voies de fait, extorsion et complot pour extorsion, vol qualifié, harcèlement criminel, méfait et trafic de stupéfiants.

En plus des verdicts rendus contre lui, M. Arif avait plaidé coupable à des accusations de possession de cocaïne et de métamphétamines en vue d’en faire le trafic et à une accusation de possession de furanylfentanyl. Pour tous ces crimes, le juge Provost a infligé une peine globale de 11 ans d’emprisonnement que contestait aussi le trafiquant.

Une première tentative d’appel avait été rejetée par un panel de juges de la Cour d’appel du Québec en juin 2020. Samir Arif espérait donc l’intervention de la Cour suprême, ce qui vient de lui être refusé.

Revendeur défiguré

D’après les évènements relatés dans les documents judiciaires, on apprend que Samir Arif aurait ordonné la séquestration d’un revendeur de drogue du nom de Mike Tremblay, le 11 novembre 2016 à Mont-Saint-Hilaire.

La victime aurait été violemment battue à coups de bâton de baseball par deux hommes de main de Samir Arif après avoir été emmenée de force dans un boisé. La victime qui travaillait comme revendeur pour le compte d’Arif avait, dit-on, accumulé une importante dette pour avoir consommé lui-même une partie des stupéfiants qu’il devait vendre.

D’après les informations rapportées en cour, la victime aurait été mutilée et défigurée dans l’agression. Les autres crimes commis par Samir Arif dans cette affaire auraient été commis dans les mois qui ont précédé l’agression. Il a notamment commis un vol qualifié en plus de harceler et de menacer la victime dans le but de se faire payer.