Deux policières montréalaises ont été attaquées par un homme de 57 ans, dans la nuit de mardi à mercredi, alors qu’elles répondaient à un appel pour une affaire de violence conjugale, dans Montréal-Nord. Les agentes s’en sont tirées indemnes, mais une enquête a été ouverte.

Selon les premières informations obtenues, les faits se sont déroulés vers 1 h 20, sur la rue Poitras, dans l’entrée d’un immeuble résidentiel situé non loin du boulevard Henri-Bourassa. Deux policières avaient d’abord été appelées à s’y rendre, dans la foulée d’une « dispute entre un homme et une femme ».

« Quand nos agents sont arrivés sur les lieux, ils ont localisé deux parties impliquées dans un conflit. Une femme de 39 ans a d’abord été arrêtée sur les lieux », a indiqué un porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Julien Lévesque.

Peu après, l’homme de 57 ans aurait littéralement perdu les pédales. « Il s’en est pris physiquement aux agents, commettant notamment des voies de fait » sur les deux policières, a affirmé M. Lévesque. Arrêté sur place, l’homme aurait notamment assené plusieurs coups de pied à l’une des deux policières.

Au total, trois policières ont été prises en charge par les ambulanciers ; une autre agente s’était présentée en renfort pour prêter main-forte à ses collègues.

D’ailleurs, plusieurs voitures du SPVM sont intervenues rapidement sur la scène, car une demande d’assistance avait été lancée à l’interne.

Pas de danger pour la vie

Toutes les policières impliquées ont subi « des blessures somme toute mineures », a précisé un porte-parole d’Urgences-Santé, Sylvain Lafrance. « Les deux premières ont été transportées dans un centre hospitalier pour avoir reçu des coups, et la troisième a été évaluée parce qu’elle avait été dans une atmosphère imbibée de poivre de cayenne. Leur vie n’est toutefois pas en danger », a-t-il assuré.

De leur côté, la femme de 39 ans et l’homme de 57 ans, tous deux considérés comme les suspects principaux dans cette affaire, ont été conduits au centre opérationnel de la police de Montréal afin d’y rencontrer des enquêteurs. Le SPVM n’était pas en mesure de dire, mercredi soir, si des chefs d’accusation seront déposés dans cette affaire.

Le tout survient moins d’une semaine après l’agression du patrouilleur montréalais Sanjay Vig, qui a subi d’importantes blessures après avoir été frappé par un objet en métal lors d’une interception de routine dans Parc-Extension, avant d’être désarmé.

Rappelons que celui qui était considéré comme le suspect principal, Mamadi III Fara Camara, a été libéré de toutes les accusations qui pesaient contre lui, mercredi, au palais de justice de Montréal.