(Vancouver) Un juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique a refusé d’assouplir les conditions de mise en liberté sous caution de la directrice financière du géant chinois des télécommunications Huawei, Meng Wanzhou, affirmant que les restrictions actuelles étaient le minimum requis pour s’assurer qu’elle ne fuit pas le Canada.

Le juge William Ehrcke a rejeté la demande de Meng Wanzhou visant à modifier ses conditions de mise en liberté, ce qui lui aurait permis de quitter son domicile de Vancouver en dehors des heures du couvre-feu nocturne qui lui a été imposé sans la présence d’un personnel de sécurité.

Le mari de Meng Wanzhou a déclaré plus tôt ce mois-ci qu’elle souffrait de problèmes de santé sous-jacents. Selon lui, elle court aussi un risque accru de contracter la COVID-19 en raison de sa proximité avec les membres de son service de sécurité privé chaque fois qu’elle quitte son domicile.

Cependant, le juge Ehrcke a dit que Meng Wanzhou n’a pas besoin de quitter son domicile sauf pour ses comparutions devant le tribunal. Il a rappelé qu’elle n’habitait pas à une grande distance du palais de justice de Vancouver et que le personnel du service de sécurité portait toujours des masques.

« Lorsqu’elle se trouve à l’intérieur de sa résidence, les présentes conditions de liberté sous caution ne posent pas de risque accru (de contracter) la COVID-19 », a fait valoir le juge.

Le magistrat a dit ne pas avoir vu de preuve sur l’état de santé de Meng Wanzhou qui indiquerait qu’elle présente un plus grand risque face à la COVID-19 que n’importe quelle autre personne âgée de 48 ans.

Meng Wanzhou est recherchée aux États-Unis pour fraude sur la base d’allégations qu’elle et Huawei nient. Ses avocats soutiennent qu’elle a fait l’objet d’abus de procédure et qu’elle devrait être libérée.