(Québec) L’accusé dans l’attaque au sabre du Vieux-Québec, Carl Girouard, subira un examen psychiatrique, a annoncé vendredi son avocat Benoit Labrecque.

Il a informé la juge Sarah-Julie Chicoine, de la Cour du Québec, qu’il avait mandaté un psychiatre dont le rapport sera « normalement » déposé le 26 janvier prochain.

Me Labrecque tente de déterminer s’il peut présenter une défense de non-responsabilité pour cause de troubles mentaux.

D’ici là, Girouard restera détenu, ayant renoncé vendredi à une enquête sous remise en liberté pour les accusations de tentative de meurtre.

L’homme de 24 ans de Sainte-Thérèse, en banlieue de Montréal, a comparu par visioconférence. Il est accusé de deux meurtres au premier degré et de cinq tentatives de meurtre.

Dans la nuit de l’Halloween, un assaillant armé d’un sabre japonais et vêtu d’un costume médiéval s’est attaqué à des passants dans le Vieux-Québec.

Les deux personnes décédées des suites de l’agression subie sont François Duchesne, âgé de 56 ans, et Suzanne Clermont, âgée de 61 ans.

M. Duchesne était le directeur des communications du Musée national des beaux-arts du Québec. Quant à Mme Clermont, elle travaillait dans un salon de coiffure du Vieux-Québec.

Quatre des cinq personnes blessées ont été identifiées à la suite de la levée d’une ordonnance de non-publication. Il s’agit de Rémy Bélanger, Gilberto Porras, Lisa Mahmoud et Pierre Lagrevol.

Certains d’entre eux ont depuis retracé le fil des évènements de la soirée de l’Halloween sur les réseaux sociaux.

M. Lagrevol a déclaré que son amie Lisa Mahmoud et lui s’étaient fait agresser par un « fou » alors qu’ils prenaient des photos dans le Vieux-Québec. Ils doivent maintenant se « reconstruire », a-t-il dit.

Rémy Bélanger, un musicien de Beauport, a quant à lui pris la parole tout récemment dans une vidéo de 45 minutes tournée de son lit d’hôpital, où il affirme avoir pardonné à son agresseur.

Le 5 novembre dernier, alors que plusieurs commentaient la santé mentale de l’accusé, le procureur François Godin a rappelé que Girouard était présumé sain d’esprit jusqu’à preuve du contraire.

Vendredi, Me Godin a indiqué à la juge que la divulgation de la preuve était complétée à « 90 % ».

Le dossier reviendra devant la cour le 26 janvier prochain.