Un aspirant des Hells Angels, Steven Collard, et son demi-frère, Marc Dubois, ont été arrêtés jeudi dans le cadre d’une enquête de la Sûreté du Québec visant un réseau de présumés trafiquants de cocaïne présent dans la région de Drummondville.

Selon nos informations, les résidences des deux hommes, âgés respectivement de 43 et de 50 ans, ont notamment été perquisitionnées, sur les rues des Jumelles et Laurier, à Drummondville, ainsi que le bureau de Dubois qui se trouve dans les locaux d’un commerce de motos et de véhicules récréatifs à Saint-Germain-de-Grantham.

Les enquêteurs de l’Escouade régionale mixte (ERM) de la Mauricie, composée d’enquêteurs de la Sûreté du Québec et de la police de Trois-Rivières, ont effectué plus de sept perquisitions, dont plusieurs dans des véhicules, dans le cadre d’une enquête baptisée pourboire. Le bilan des saisies sera dressé dans les prochaines heures.

Ce sont des perquisitions effectuées en cours d’enquête et les deux hommes ont été relâchés en attendant la suite des choses.

« Ils sont soupçonnés d’être deux acteurs importants d’un réseau d’approvisionnement et de distribution de cocaïne dans le secteur de Drummondville, au profit des motards criminalisés. L’enquête se poursuit et il n’est pas impossible qu’il y ait d’autres arrestations », a déclaré à La Presse la sergente Aurélie Guindon de la Sûreté du Québec.

Selon des informations qui n’ont pas été confirmées par Mme Guindon, le réseau visé serait contrôlé par un membre des Hells Angels de Montréal, Claude Pépin, surnommé Ninja, qui n’a toutefois pas été appréhendé lors des perquisitions de jeudi.

Steven Collard a été aspirant membre des Hells Angels avant la rafle anti-motard SharQc en avril 2009.

Il a par la suite été membre des Devils Ghosts et des Red Devils, deux clubs de motards subalternes des Hells Angels avant de pouvoir de nouveau afficher la moitié du logo des Hells Angels dans le bas du dos de sa veste de cuir. Il appartient actuellement à la section de Trois-Rivières.

Collard a fait partie du groupe des 31 accusés du projet SharQc à avoir été libérés en mai 2011 par le juge James L. Brunton de la Cour supérieure pour les délais déraisonnables appréhendés à cette étape des procédures.

En octobre 2018, il a également fait les manchettes alors qu’il était recherché pour une agression armée survenue dans un bar de Shawinigan.

Pour joindre Daniel Renaud, composez-le (514) 285-7000, poste 4918, écrivez à drenaud@lapresse.ca ou écrivez à l’adresse postale de La Presse.