(Sainte-Marthe-Sur-Le-Lac) La Ville de Sainte-Marthe-sur-le-Lac annonce que son assureur a déposé une poursuite pour vice caché contre la firme Gendron Lefebvre qui a été responsables des travaux d’endiguement réalisés dans la ville en 1979. La poursuite vise aussi les entités succédant.

Selon les documents de la poursuite cités par les autorités municipales, les responsables des travaux ont commis d’importantes erreurs dans la conception et la construction de la digue.

Le 27 avril 2019, la digue devant protéger la ville des Laurentides a cédé dans un quartier situé près du lac des Deux Montagnes, nécessitant l’évacuation d’urgence de plusieurs centaines de résidences sur environ 50 rues.

En toute hâte, environ 6500 personnes ont dû sortir de leur maison alors que l’eau montait rapidement dans les rues. L’incident a causé des dommages considérables.

Le texte de la poursuite stipule que l’ensemble des excavations, forages et puits exploratoires réalisés après la rupture de la digue ont permis de dévoiler un vice caché. On a remarqué la présence de matière organique, de lits de sable et d’une couche de débris dans le remblai de la digue dans la section spécifique où s’est produite la brèche.

La poursuite précise que ces matériaux perméables non-conformes auraient permis l’infiltration graduelle d’eau dans le remblai, provoquant une érosion interne qui s’est développée en présence des pressions hydrauliques saisonnières sur la digue.

La poursuite allègue aussi que ce vice caché aurait été impossible à déceler sans les excavations, forages et puits exploratoires réalisés depuis l’évènement d’avril 2019, et n’aurait pu être décelé par des inspections visuelles de la digue.

La mairesse de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, Sonia Paulus, dit avoir été troublée par ce qui a été constaté par les experts mandatés par l’assureur de la municipalité. À son avis, c’est une étape importante pour comprendre pourquoi la digue a cédé.