Le procès d’Éric Lapointe pour des voies de fait à l’endroit d’une femme est toujours prévu en octobre prochain en Cour municipale. Sa tenue est toutefois loin d’être assurée, puisque son avocat a toujours « bon espoir » d’en arriver à une entente avec la poursuite pour clore le dossier criminel.

Une position qui n’a pas étonné le juge Steeve Larivière vendredi matin. « La partie défenderesse a déjà exprimé sa volonté de régler le dossier par la discussion », a affirmé le juge. Un commentaire difficilement audible de l’avocat de la défense, MJacklin Turcot, au sujet de la « plume de certains commentateurs » a ensuite suscité l’hilarité dans la salle d’audience.

Les journalistes n’étaient pas présents en raison d’un changement d’horaire impromptu non publicisé, mais La Presse a pu consulter l’enregistrement audio de l’audience.

En janvier dernier, MTurcot avait affirmé aux journalistes que la « résolution de conflits » passait par la « communication ». « Ce que je vous dis, c’est qu’il y aurait lieu d’espérer que la communication puisse régler certaines choses dans ce dossier-ci comme dans tous les dossiers, c’est bien de communiquer », avait-il ajouté. Ces commentaires émis dans un contexte criminel avaient fait bondir certains observateurs.

« En défense, nous faisons un bon bout de chemin pour arriver à quelque chose de satisfaisant autant pour la plaignante que pour [l’accusé]. […] Nous allons continuer les discussions. J’ai bon espoir d’en arriver à quelque chose. », a ensuite déclaré au juge MTurcot vendredi matin. L’avocat n’a pas spécifié si un règlement du dossier signifie nécessairement une reconnaissable de culpabilité de la part d’Éric Lapointe.

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Me Jacklin Turcot, avocat d’Éric Lapointe.

MTurcot a aussi annoncé renoncer à la présentation d’une requête de type O’Connor pour « épargner la plaignante ». Une telle requête vise à obtenir des documents appartenant à un tiers qui pourraient être pertinents à la cause. L’avocat d’Éric Lapointe a également assuré n’avoir « jamais » eu l’intention de demander à la cour de tenir le procès sans la présence de son client, contrairement à ce qui avait été rapporté.

Le célèbre chanteur n’était pas présent ce matin pour ses deux dossiers criminels. Selon son avocat, « il serait venu subir une tempête médiatique pour rien » s’il avait dû se présenter à la cour.

Cela dit, la présence d’Éric Lapointe à son procès de trois jours, le 27 octobre prochain, demeure nébuleuse. La procureure MChristine Plourde a indiqué aux journalistes que la présence d’un accusé n’était pas obligatoire pour de telles accusations, sans en dire plus sur le dossier présent. MTurcot ne s’est pas adressé aux médias.

Dans un dossier connexe, l’avocat d’Éric Lapointe a plaidé non coupable au nom de son client pour une accusation de non-respect des conditions déposée cet été. L’homme de 50 ans est accusé d’avoir communiqué avec la plaignante pendant le temps des Fêtes, alors que cela lui était interdit.

Selon la dénonciation judiciaire, Éric Lapointe aurait contacté la plaignante le 26 décembre 2019 à Montréal, alors qu’il avait signé une promesse de ne pas communiquer avec elle. Il doit également s’abstenir de s’approcher de la plaignante à moins de 100 mètres. L’identité de celle-ci est protégée par une ordonnance de non-publication.