Le promoteur immobilier Jean-François Malo, accusé de tentative de meurtre sur l’avocat Nicholas Daudelin, n’a pas été libéré mardi dans l’attente de son procès.

L’homme d’affaires de Joliette Jean-François Malo ne peut retrouver sa liberté, a tranché mardi le juge Dominique Dudemaine au palais de justice de Saint-Hyacinthe. Une décision qui a visiblement déplu à l’homme de 41 ans, qui a reçu le jugement du centre de détention de Sorel par visioconférence. « Ce n’est pas possible », chuchotait-il en secouant la tête en signe d’incompréhension. « Hey, ce n’est pas vrai », a-t-il ajouté en soupirant.

La décision du juge est couverte par une ordonnance de non-publication. Même chose pour la preuve qui a été présentée par la Couronne pour garder l’accusé détenu.

La Sûreté du Québec a arrêté Jean-François Malo pour tentative de meurtre sur MNicholas Daudelin, le 19 juin dernier à son domicile. Le mandat d’arrêt précise qu’il aurait agi pour faire dérailler le processus judiciaire. Deux hommes se seraient présentés à la demeure de l’avocat en mars dernier pour lui tirer dessus. Ils ont atteint MDaudelin à la jambe, mais l’avocat a survécu. Deux hommes ont aussi été arrêtés en lien avec cette affaire. La théorie de la poursuite est qu’ils agissaient au nom de M. Malo.

Nicholas Daudelin pilotait une poursuite complexe du Mouvement Desjardins contre Jean-François Malo depuis l’an dernier. L’institution financière prétend que ce dernier a participé à une fraude de 3,4 millions qui la visait.

Selon la preuve présentée en cour, maintes entreprises auraient emprunté des fonds à Desjardins, pour ensuite faire des transferts d’argent ou payer les factures de M. Malo, puis déclarer faillite sans rembourser les sommes empruntées. Des dizaines de faillites sont en cause dans cette affaire.

La Banque Nationale poursuit aussi M. Malo et prétend avoir été flouée elle aussi.

Le 20 juin dernier, La Presse citait de nombreuses sources qui faisaient un lien entre différents attentats qui ont eu lieu à Joliette et dont toutes les victimes avaient eu, de près ou de loin, des conflits avec Jean-François Malo. Mais même si des enquêtes de la Sûreté du Québec ont été déclenchées à la suite des évènements, M. Malo n’a jamais été accusé de quoi que ce soit dans ces dossiers.