(Saint-Jean) Les autorités de Terre-Neuve-et-Labrador ont souligné vendredi le succès de la toute première alerte Amber de la province, après qu’un signalement du public eut permis aux policiers de retrouver un garçon de 12 ans présumément enlevé par son père.

La Force constabulaire royale de Terre-Neuve avait lancé l’alerte jeudi, par souci pour la sécurité du garçon porté disparu à Corner Brook, vers 9 h 45, en matinée.

Son père a été arrêté plus tard dans la journée à Port aux Basques, au terminal de traversier qui offre une liaison avec North Sydney, en Nouvelle-Écosse.

L’homme âgé de 47 ans a comparu vendredi pour faire face à des accusations d’enlèvement parental, de vol d’un véhicule motorisé et de violation d’une ordonnance du tribunal. Selon un auxiliaire de justice de la cour provinciale de Corner Brook, il a été placé en détention provisoire et il doit enregistrer son plaidoyer le 14 janvier.

Le sergent Bob Edwards de la Force constabulaire royale a rapporté le bon déroulement de cette première alerte Amber depuis le lancement du programme en 2003 à Terre-Neuve-et-Labrador.

Le sergent Edwards précise qu’une quinzaine d’agents ont travaillé sur ce dossier, avec l’appui d’autres détachements constabulaires et la Gendarmerie royale du Canada pour vérifier des signalements qui ont afflué de partout sur l’île, jusqu’à Clarenville, 500 kilomètres à l’est de Corner Brook.

Les autorités portuaires, des services de traversier, des compagnies aériennes régionales et la police de Blanc-Sablon au Québec ont toutes été informées des recherches, indique le sergent Edwards. Même les agents de la faune ont été notifiés d’une fouille dans la région boisée de l’ouest de Terre-Neuve.

Plusieurs informations provenant de la région de Port aux Basques ont finalement mené à un signalement crédible vers 18 h 45. Selon le sergent Edwards, des policiers de la GRC ont retrouvé l’enfant dix minutes plus tard, au terminal.

Le garçon et son père se trouvaient donc à environ 220 kilomètres de Corner Brook, où ils avaient été aperçus pour la dernière fois ce matin-là.

« Ça a été une journée assez occupée, reconnaît le sergent Edwards. Nous avons reçu des signalements de pratiquement toutes les régions de l’île. »

Chaque signalement a été apprécié et examiné, ajoute-t-il.

« Tout le monde a embarqué et c’est pour ça que ça a marché », a-t-il fait valoir.