Le SPVM a lancé un avis de recherche pour retrouver un cambrioleur récidiviste qui a été lié à trois introductions par effraction récentes dans des mosquées de Montréal. L’enquête a écarté la piste du crime haineux pour expliquer les gestes du suspect.

Un mandat d’arrêt a été lancé contre Ashraf Taha wad, 61 ans. « Celui-ci est soupçonné d’être relié à trois introductions par effraction commises dans des mosquées de Montréal au cours du mois d’octobre. Le suspect pourrait se trouver dans le secteur du centre-ville de Montréal », précise le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) dans un communiqué.

« Nous avons pu confirmer que le motif était le vol. Rien n’indique qu’il s’agissait d’un crime haineux », affirme Raphaël Bergeron, porte-parole du corps policier.

Le suspect se serait notamment introduit dans la mosquée Makkah-Al-Mukkaramah, à Pierrefonds, où il aurait commis un vol, le 19 octobre. Il serait ensuite entré dans la mosquée Noor-E-Madina, rue Jean-Talon Ouest, dans le quartier Parc-Extension, le 24 octobre. Il aurait pris la fuite sans voler quoi que ce soit après avoir été confronté par l’imam sur place, selon ce qu’a raconté un responsable de la mosquée à CBC. Il aurait aussi frappé dans un troisième établissement religieux qui n’a pas été immédiatement identifié par les autorités.

Antécédents de vol

PHOTO FOURNIE PAR LE SPVM

Une caméra de surveillance a capté des images du suspect dans l’un des établissements.

Selon les dossiers de la cour, Ashraf Taha Awad avait été condamné à six mois de prison en mars dernier après s’être reconnu coupable de deux vols et introductions par effraction survenus dans une mosquée de Saint-Laurent et un commerce du boulevard Henri-Bourassa. Il avait alors utilisé un pied-de-biche et s’était déplacé dans une Honda Civic volée.

À l’époque, il était sans domicile fixe et disait habiter le refuge de la Mission Old Brewery. La cour lui avait interdit de posséder des outils pouvant servir à des cambriolages, pour la durée d’une probation de deux ans.

Il avait ensuite écopé d’une peine de 50 jours parce que les enquêteurs avaient pu le lier à un autre vol survenu en 2018 dans un restaurant de la rue Crescent.