Parce que sa vie pourrait être menacée si jamais il reprenait ses activités de trafiquant de stupéfiants, les commissaires aux libérations conditionnelles ont refusé de permettre à Carmelo Sacco d’aller en maison de transition.

Sacco, 38 ans, purge depuis octobre 2018 une peine de quatre ans et cinq mois de pénitencier avoir plaidé coupable à des chefs de gangstérisme, complot et trafic de cocaïne et de méthamphétamine.

Il avait été arrêté en avril de la même année dans une enquête baptisée Objection par laquelle les enquêteurs de l’Escouade nationale de répression du crime organisé (ENRCO), chapeautée par la Sûreté du Québec, avaient démantelé des réseaux de trafic de stupéfiants liés aux Hells Angels.

L’enquête avait démontré qu’en seulement 135 jours, entre octobre 2017 et février 2018, au moins 2,5 millions de comprimés de méthamphétamine, sept kilogrammes de cocaïne, et 1,7 million de dollars ont été transigés par son organisation.

De médium à minimum

Les commissaires considèrent que Sacco a fait des progrès depuis sa détention et que celle-ci a eu des effets dissuasifs. Il a fini ses études secondaires et a suivi un programme. Il a été transféré d’un pénitencier à sécurité moyenne à un établissement de niveau minimum. Fait à noter, Carmelo Sacco a renoncé à demander à aller en maison de transition, mais son agent de libération le recommandait. Les commissaires aux libérations conditionnelles ont donc pris la décision sans que Sacco témoigne.

Sacco a annoncé aux autorités son intention de ne pas retourner sur le chemin du crime, mais les membres de la section du renseignement des Services correctionnels ont reçu des informations voulant qu’il existe des menaces — dont l’origine est inconnue — à sa sécurité si jamais il décidait de reprendre ses activités criminelles.

« L’aspect relatif à des menaces à votre égard est préoccupant. La Commission est d’avis que le fait que votre sécurité pourrait être compromise pourrait faire en sorte que celle des personnes qui vous entourent pourrait l’être également. Dans ces circonstances, le projet de sortie est incomplet et ne permet pas de gérer efficacement le risque que vous pourriez présenter en communauté », écrivent les commissaires.

Sacco sera libéré d’office aux deux tiers de sa peine. On doit s’attendre à ce que la commission lui impose des conditions jusqu’à la fin de celle-ci.

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