(Sept-Îles) Les techniciens en scène d’incendie de la Sûreté du Québec ont retrouvé un corps dans les décombres de l’incendie qui a ravagé un immeuble à logements de Sept-Îles. Des analyses devront être effectuées pour confirmer s’il s’agit du locataire qui manque toujours à l’appel.

Des membres du service d’incendie de Sept-Îles et les techniciens de la SQ fouillaient les décombres depuis le début de la journée, dimanche. Ils ont fait la triste découverte en fin d’après-midi, vers 16 h.

Selon la porte-parole de la SQ, Béatrice D’Orsainville, il n’est pas possible de confirmer l’identité de la personne pour le moment. La dépouille sera envoyée à Montréal afin de mener des analyses d’identification.

Un seul locataire parmi la quarantaine de résidents de l’immeuble de 52 logements manque toujours à l’appel. Il s’agirait d’une personne à mobilité réduite.

Par ailleurs, les premières constatations effectuées par les techniciens semblent indiquer que l’incendie ne serait pas d’origine criminelle. L’enquête se poursuit afin de déterminer la cause exacte du brasier.

En matinée, le directeur général de la Ville de Sept-Îles, Patrick Gwilliam, disait s’accrocher à l’espoir de retrouver le locataire sain et sauf loin de son logement. Les autorités et la famille tentaient toujours de retrouver l’individu dont ni l’identité ni le sexe n’ont été rendus publics.

Au sujet de l’origine de l’incendie, M. Gwilliam évoquait deux hypothèses. D’abord, un incendie aurait été rapporté et maîtrisé, vers 21 h 30 dans la soirée de vendredi, dans l’un des appartements de l’immeuble.

« Ce n’est pas impossible, compte tenu de la construction assez âgée, de 1960, que des tisons se soient logés dans des vides techniques du bâtiment et qu’ils aient pris feu quelques heures plus tard », a-t-il expliqué M. Gwilliam.

L’autre hypothèse est qu’un second incendie se soit possiblement déclaré dans un autre logement.

Les flammes ont pris naissance vers 4 h, samedi, à l’intérieur du bâtiment de la rue Père-Divet. Dès l’arrivée des pompiers, ceux-ci ont alerté la sécurité civile en raison du nombre important de sinistrés.

Parmi les 52 logements, on trouvait une quarantaine de locataires. Les autorités se sont donc tournées vers les réseaux sociaux pour inviter les sinistrés à se manifester pour confirmer qu’ils se trouvent en sécurité.

« Vive les réseaux sociaux ! Des fois, on peut les critiquer, mais d’autres fois c’est très bon », s’est réjoui le DG qui a également fait appel à la radio locale.

En 90 minutes à peine, presque tous les locataires avaient donné signe de vie et seulement trois personnes manquaient à l’appel. Deux d’entre elles étaient soupçonnées de se trouver dans un endroit hors réseau, donc incapables de communiquer. Elles se sont rapportées dimanche matin, ce qui ne laisse plus qu’une personne manquante.

Générosité impressionnante

Les sinistrés ont été pris en charge par la Croix-Rouge et bénéficient d’un service d’hébergement d’urgence de trois jours à l’hôtel. Certains sont accueillis chez des proches, mais comptent tout de même sur le soutien de l’organisme de secours.

Les services sociaux de la région ont également été mobilisés pour offrir de l’aide psychologique et de relocalisation aux gens qui se retrouvent sans toit.

Par ailleurs, la municipalité a été submergée par les dons de citoyens. Tellement qu’elle a pris la décision de fermer le centre de dons de meubles et de vêtements qu’elle avait ouvert dans un hangar de la Réserve navale.

« C’est impressionnant tout ce qu’on a reçu en quelques heures ! Pour l’instant, on va attendre de savoir de quoi les gens ont besoin pour aller piger dans cet inventaire-là. Si on a d’autres besoins spécifiques, on fera un autre appel à la population », mentionne Patrick Gwilliam qui dit avoir reçu de la nourriture et tout le nécessaire pour meubler un logement.

Les dons monétaires sont toujours les bienvenus, note le directeur général de la ville, mais il invite les gens à s’adresser à Centraide de la région de Duplessis, qui a lancé une campagne dédiée aux sinistrés.