(Saint-Jean) Un Américain et ses deux fils qui faisaient un voyage de pêche au Canada se trouvaient à bord du petit hydravion d’Air Saguenay qui s’est écrasé lundi dans un lac isolé du Labrador, a confirmé La Presse canadienne.

John Weaver II, âgé de 66 ans, fait partie des trois hommes qui ont été confirmés morts, a déclaré sa femme, Linda Weaver, lors d’une brève conversation téléphonique vendredi.

Les fils du couple de Chicago, Matthew Weaver et John Weaver III, âgés respectivement de 38 et 40 ans, font partie des quatre hommes toujours portés disparus, a-t-elle déclaré.

Elle a dit que la famille était « dévastée », mais gardait espoir tandis que des recherches se poursuivent dans des conditions difficiles.

Des plongeurs de la GRC et d’autres secouristes prévoyaient atterrir vendredi au lac Mistastin, à environ 100 kilomètres au sud-ouest de la ville de Nain, où la queue de l’avion et d’autres débris ont été repérés dans l’eau tôt mardi. Les efforts pour atteindre le site jeudi ont été contrecarrés par le mauvais temps.

Les mauvaises conditions météorologiques ont empêché la GRC d’atteindre le lac Mistastin, uniquement accessible par avion, comme prévu jeudi.

L’entreprise pleure son fondateur

Selon un communiqué de Weaver Consultants Group, une entreprise de Chicago, fondée par l’aîné John Weaver en 1991, il est décrit comme « un leader reconnu au niveau national dans les domaines de l’ingénierie et des services environnementaux ».

Il est également noté que le jeune John Weaver, connu sous le nom de Johnny, était chef de projet pour la société.

Le coprésident du Weaver Consultants Group, Doug Dorgan, a affirmé que le fondateur de l’entreprise avait des qualités de mentor et une passion pour le sport et la famille.

« Je me souviendrai toujours des histoires qu’il partageait de ses aventures, de sa passion pour le sport et du temps qu’il passait avec sa famille proche et ses amis », a écrit M. Dorgan à propos de son ami.

Matthew Weaver vivait dans l’Illinois avec sa femme et sa fille de cinq mois, lit-on dans la déclaration.

Alors que les jours continuent de s’écouler depuis l’écrasement meurtrier, les autorités ont exprimé peu d’espoir de retrouver des survivants.

Les plongeurs, les enquêteurs et le personnel de recherche et de sauvetage poursuivront les recherches des Forces maritimes de l’Atlantique, qui ont été suspendues mardi soir.

Les causes inconnues

On ne sait toujours pas ce qui a pu arriver à l’appareil.

Les noms des passagers n’ont pas été dévoilés, mais la GRC a annoncé vendredi que deux hommes âgés de 66 et 67 ans de l’Illinois et du New Jersey et un homme de 47 ans de Terre-Neuve-et-Labrador avaient été retrouvés morts.

En plus des deux Américains, le pilote québécois Gilles Morin, un homme de 50 ans de Terre-Neuve-et-Labrador est toujours porté disparu.

Jean Tremblay, président d’Air Saguenay, la compagnie aérienne québécoise à laquelle appartient l’avion, a décrit M. Morin comme un pilote expérimenté, aimé de ses collègues et de ses amis.

M. Tremblay a indiqué que l’avion avait récemment été inspecté. Il a dit qu’il était incapable d’expliquer ce qui aurait pu causer l’accident fatal.

L’hydravion, qui transportait quatre pêcheurs et deux guides de la pourvoirie Three Rivers Lodge, au Labrador, était parti lundi matin du lac Crossroads, à l’est de Schefferville, pour un camp de pêche sur le lac Mistastin.

La GRC a déclaré ne pas savoir si l’avion s’était écrasé en route vers le camp ou lors de son retour.