Une femme coupée à la gorge, une autre violemment frappée au visage. L’agresseur sexuel Tommy William a fait vivre un véritable cauchemar à deux Montréalaises attaquées en pleine rue dans l’est de la ville, il y a un an et demi. Le prédateur sexuel a été trahi par un simple bonbon laissé sur la scène de crime.

L’homme de 34 ans, résidant de Lavaltrie, a récemment été condamné à sept ans de pénitencier, dont il lui reste six ans à purger. Il avait plaidé coupable à l’automne à une accusation d’agression sexuelle armée infligeant des blessures à deux victimes. Il s’agit d’une suggestion commune des parties.

Le juge Yvan Poulin l’a de plus déclaré délinquant à contrôler. Il fera ainsi l’objet d’une surveillance étroite pendant la période maximale de 10 ans après sa libération.

Des crimes à glacer le sang

Le soir du 9 décembre 2017, la première victime de Tommy William marche en direction de sa résidence dans le quartier de Tétreaultville. Elle voit un homme dans un abribus qui commence à la suivre. L’assaillant la prend par-derrière et pose un couteau sur sa gorge. Il joue avec son couteau et lui fait une incision de quelques centimètres. Le coup frôle ses artères.

La femme d’une trentaine d’années crie et tente de se déprendre. Le prédateur essaie d’ouvrir son pantalon pour l’agresser sexuellement. Mais il prend finalement la fuite. La victime a dû subir une intervention chirurgicale d’urgence et conserve une cicatrice. C’est un bonbon découvert par les policiers dans l’abribus qui a permis d’associer Tommy William au crime, puisque son ADN s’y trouvait.

Des vies bouleversées

Un mois plus tard, une femme dans la quarantaine marche près de la station de métro Pie-IX. Elle réalise qu’elle est suivie par quelqu’un et tente de s’enfuir. Or, la chaussée glacée l’empêche de courir. L’agresseur la frappe violemment au visage. Ses coups lui déplacent la mâchoire et le nez. Il essaie de déboutonner son pantalon, mais s’enfuit quand un voisin l’interpelle en criant par sa fenêtre.

Ses agressions ont bouleversé la vie des deux victimes. L’une d’entre elles a témoigné la semaine dernière être toujours traumatisée par les évènements et avoir maintenant peur de sortir seule. Ses nuits sont hantées par des cauchemars et elle souffre d’un choc post-traumatique.