La Société des traversiers du Québec a annoncé vendredi la mort de l’un de ses employés de la traverse de la rivière Saint-Augustin, en Basse-Côte-Nord, sans pouvoir en expliquer la cause, qui semble pourtant liée à ses fonctions.

Le président et directeur général de la STQ, Stéphane Lafaut, rapporte que deux autres employés de cette traverse sont actuellement hospitalisés après avoir subi des malaises inexpliqués.

La liaison quotidienne assurée par aéroglisseur entre les communautés de Pakuashipi et de Saint-Augustin, accessibles uniquement par voie maritime ou aérienne, a été interrompue jusqu’à nouvel ordre.

M. Lafaut dit ne pas avoir la moindre hypothèse à avancer : « C’est le néant total ».

« On ignore les causes. Ce qu’on s’est assuré de faire, c’est d’identifier le point commun (entre les trois employés) et le seul point commun, c’était le lieu de travail », a-t-il indiqué en entrevue téléphonique avec La Presse canadienne.

Le bâtiment de la traverse a donc été évacué et l’accès y est interdit par mesure préventive alors que la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail fait enquête.

M. Lafaut dit avoir embauché des firmes spécialisées pour mener d’ici dimanche midi l’inspection d’une dizaine d’entrepôts et de garages similaires répartis à travers la province.

« C’est des facilités auxquelles la clientèle n’a pas accès et c’est surtout où il y a de l’entretien mécanique », a-t-il souligné.

La traverse de la rivière Saint-Augustin est toutefois la seule à suspendre ses opérations. La liaison sera plutôt assurée par hélicoptère, comme en période hivernale.

La STQ dit avoir contacté la quinzaine d’employés de cette traverse pour les exhorter à subir une évaluation médicale.

Selon Stéphane Lafaut, un des travailleurs présentement hospitalisés avait été retourné chez lui après avoir consulté des professionnels de la santé, il y a quelques jours de cela. Il avait finalement été rappelé lorsqu’un de ses collègues s’était à son tour manifesté. Un troisième employé a finalement rendu l’âme vendredi matin.

« On a été réellement éprouvés dans la dernière semaine et puis là, avec la perte d’un employé, je ne vous cacherai pas qu’on est un peu désemparés. »