Un jeune homme de Québec a été récemment condamné à verser plus de 40 000 $ à son ex-amie de cœur pour lui avoir transmis l’herpès génital, un montant record dans le domaine au Québec.

Il l’avait assuré n’être porteur d’aucune maladie sexuellement transmissible.

« Monsieur n’a pas divulgué à Madame toute l’information nécessaire concernant les symptômes dont il est porteur et qui aurait permis à celle-ci de donner un consentement libre et éclairé à des relations sexuelles non protégées », a tranché la juge Nathalie Vaillant, de la Cour du Québec, plus tôt ce printemps.

Les deux jeunes adultes au centre de l’affaire avaient entamé une relation amoureuse fin 2013, après s’être connus au secondaire. Ils avaient alors 22 et 23 ans.

Dès les premiers rapprochements, la jeune femme a questionné son partenaire sur sa santé sexuelle. Ce dernier lui aurait déclaré qu’il était « clean », rapporte la décision de justice.  

La jeune femme a reçu un diagnostic d’herpès génital un mois et demi après le début de la relation, qui a aussitôt pris fin.

Après avoir établi que le virus ne pouvait venir que d’une source – le jeune homme poursuivi – la juge Vaillant a conclu que celui-ci était au courant de ce problème de santé et qu’il ne pouvait pas le cacher à sa partenaire sexuelle. Son amie de cœur « avait le droit d’obtenir de son partenaire une réponse correcte et complète » à ses questions.

La jeune femme exigeait 61 000 $, afin de couvrir les inconvénients subis, ainsi que les médicaments pour le reste de sa vie.  

La juge Vaillant lui a accordé un dédommagement de 40 000 $, incluant les intérêts.