(Lethbridge) Un juge albertain a rejeté jeudi la demande de non-lieu présentée par l’avocat d’un couple accusé de ne pas avoir fourni des soins adéquats à son fils de 19 mois, mort d’une méningite.

David et Collet Stephan sont jugés pour la deuxième fois relativement à la mort d’Ezekiel survenue en 2012.

Les parents avaient tenté de soigner l’enfant par des thérapies alternatives avant d’appeler le 9-1-1, mais l’enfant est décédé à l’hôpital. Un jury les avait reconnus coupables, mais la Cour suprême avait ordonné la tenue d’un nouveau procès, l’an dernier.

Après que la Couronne eut fini de présenter sa preuve, l’avocat de la défense Jason Demers a demandé au juge de rejeter les accusations. Selon lui, elle n’a pas réussi à prouver que l’enfant aurait survécu s’il avait reçu les soins médicaux plus tôt.

« Aucune preuve n’a été présentée devant la cour. J’invite celle-ci à rejeter les accusations portées contre les Stephan », a-t-il déclaré.

Me Demers a rappelé au tribunal le témoignage de la Dre Shauna Burkholder, une experte en pédiatrie, qui avait traité Ezekiel après son admission à l’Alberta Children’s Hospital, à Calgary. Celle-ci avait dit qu’il était possible qu’une personne atteinte de méningite puisse encore mourir après avoir été soignée à l’hôpital.

Le juge Terry Clackson a souligné que Mme Burkholder avait également témoigné que 100 % des personnes qui contractent une méningite bactérienne et ne demandent pas d’aide médicale finissent par mourir. Ceux qui se font soigner ont un taux de survie de 95 %.

Selon le juge, un jury pourrait déduire de la preuve que la vie d’Ezekiel aurait été sauvée s’il avait été hospitalisé 48 heures plus tôt.

Le procès a été ajourné à lundi. La défense aura alors l’occasion de faire une déclaration préliminaire. David et Collet Stephan devraient témoigner.