L'avocat d'une automobiliste de la Nouvelle-Écosse qui avait perdu son permis pendant une semaine pour conduite avec les facultés affaiblies par le cannabis envisage de contester la validité de la loi.

Selon Jack Lloyd, le cas de Michelle Gray démontre que la loi est trop large et trop vague, et il a l'intention de la contester devant les tribunaux en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés. L'avocat de Toronto, spécialisé dans les affaires de marijuana, soutient que les tests de dépistage du cannabis en bordure de route ne mesurent pas la baisse des facultés.

Michelle Gray, qui utilise du cannabis pour traiter les symptômes de la sclérose en plaques, avait échoué à un test de salive mené par un policier en bordure de route. Elle affirme qu'elle n'aurait pas dû perdre son permis, car d'autres tests menés ensuite par la police ont confirmé en fait que ses facultés n'étaient pas affaiblies par le cannabis thérapeutique.

Mme Gray soutient qu'elle a admis aux policiers lors d'un contrôle routier en janvier qu'elle avait bu une seule boisson alcoolisée pendant les deux heures précédentes, avant de rentrer chez elle en voiture. Le policier a alors déclaré qu'il pouvait détecter une odeur de cannabis émanant du véhicule.

Bien que Mme Gray ait réussi le test d'alcoolémie en bordure de route, un test de salive a révélé ensuite des traces de THC, l'ingrédient actif du cannabis. Elle a été arrêtée puis soumise, au poste de police, à une évaluation complète de sobriété, notamment des tests d'équilibre et de mémoire.

Bien qu'elle ait réussi tous ces tests, son permis de conduire a été suspendu pour une période d'une semaine et sa voiture a été mise en fourrière. Elle a dû ensuite débourser 400 $ pour la récupérer.