Une procureure de la Couronne au procès de Joshua Boyle a dit qu'elle s'attendait à ce que les avocats de l'ancien otage remettent vigoureusement en question la crédibilité de sa femme, Caitlan Coleman, qui l'accuse notamment d'agression sexuelle et de voies de fait.

Au début du procès de l'accusé, lundi, un interdit de publication a été partiellement levé pour révéler que l'une des victimes présumées de M. Boyle est sa femme, avec qui il avait été tenu en captivité en Afghanistan pendant plusieurs années. Les faits allégués se seraient produits après leur retour au Canada.

Dix-huit chefs d'accusation sur dix-neuf concernent Mme Coleman. Un interdit de publication reste en place pour la deuxième victime présumée.

À l'ouverture du procès à Ottawa, la procureure de la Couronne Meaghan Cunningham a déclaré qu'en considérant les expériences difficiles et inhabituelles qu'a vécues Mme Coleman, il serait erroné de conclure qu'elle avait consenti aux agressions présumées de son mari.

M. Boyle et Mme Coleman avaient été enlevés en 2012 par un groupe lié aux talibans alors qu'ils voyageaient en Afghanistan.

Les troupes pakistanaises ont libéré le couple, qui était accompagné de ses trois enfants nés en captivité, en octobre 2017.

Deux mois plus tard, M. Boyle avait été arrêté par la police d'Ottawa et avait été accusé de plusieurs infractions, notamment de voies de fait, d'agression sexuelle, de séquestration et d'avoir fait administrer une substance délétère.

Joshua Boyle a plaidé non coupable à toutes les accusations.

Mme Coleman prévoit témoigner au procès, qui se déroule devant juge seul.

M. Boyle avait été libéré de prison en janvier avec des conditions strictes. Il doit vivre avec ses parents à Smiths Falls, en Ontario, et porter un bracelet électronique qui peut suivre ses déplacements.

Joshua Boyle a fréquenté une école secondaire de Kitchener et a reçu un diplôme de l'Université de Waterloo en 2005.

Il a épousé Caitlan Colman, une Américaine, lors d'un long voyage en Amérique du Sud.

L'année suivante, le couple était parti en voyage en Russie et en Asie centrale pendant plusieurs mois, avant de se rendre en Afghanistan.

Leur sauvetage spectaculaire en 2017 avait fait les manchettes et la famille avait même pu rencontrer le premier ministre Justin Trudeau sur la colline du Parlement, environ une semaine avant l'arrestation de M. Boyle.