Les policiers ont procédé à l’arrestation de 20 Montréalais pour le vol de près de 500 véhicules de luxe en Ontario et au Québec qui transitaient par le port de Montréal à destination de l’Afrique. Ils devront répondre à un total de 350 chefs d’accusation.

L’enquête, baptisée « projet SHILDON », avait débuté en juin à la suite d’une série de vols chez des concessionnaires et devant des résidences privées, a expliqué, mardi, la Police provinciale de l’Ontario (PPO).

Il s’agissait d’opérations « minutieusement planifiées », a estimé le surintendant Bryan MacKillop de la PPO.

En entrevue avec La Presse canadienne, M. MacKillop a souligné « la logistique que ça prend pour envoyer tous les chauffeurs à un endroit pour voler les véhicules et les amener six heures plus tard dans une autre ville, dans une autre province ».

Les véhicules ciblés étaient principalement des Toyota Highlander, des Toyota 4Runner, des Lexus, des Ford F-150 et des VUS de Honda. Les véhicules volés avaient des valeurs estimées entre 50 000 $ et 80 000 $.

Tous ces véhicules étaient acheminés au port de Montréal afin d’être envoyés dans des conteneurs vers le Ghana et le Nigéria.

Les autorités ont intercepté 97 véhicules volés au fil de l’enquête.

Les policiers ont raconté avoir constaté des similarités entre les vols au niveau des types et modèles de véhicules, les lieux où se produisaient les vols, les méthodes utilisées et le fait que tous les véhicules se rendaient au port de Montréal.

Les 20 personnes travaillaient ensemble, mais se séparaient clairement les tâches en fonction de leurs « domaines d’expertise », a expliqué le surintendant MacKillop. Onze d’entre eux ciblaient les concessionnaires automobiles et neuf autres se chargeaient des vols dans les secteurs résidentiels.

Le groupe criminel n’a pas de nom et il ne s’agit pas « d’une organisation traditionnelle ou de gang ».

Les policiers ont aussi saisi une variété de drogues : des comprimés de méthamphétamine, de la MDMA, de la cocaïne, de l’ecstasy, du cannabis et des plantes de cannabis, de même que des outils qui étaient utilisés pour accéder aux véhicules et pour reproduire des portes-clés à télécommande.

Les policiers recherchent d’autres personnes impliquées dans ce réseau.

Le Service de police de Laval, le Service de police de la Ville de Montréal, l’Agence des services frontaliers du Canada, le Bureau d’assurance du Canada, la Police régionale de York et le Service de police d’Ottawa ont aussi pris part à l’enquête.