La Sûreté du Québec (SQ) suspend les recherches par hélicoptère pour tenter de retrouver l’entrepreneur Stéphane Roy, connu pour avoir créé l’enseigne Savoura, et son fils de 14 ans, disparus depuis le 10 juillet dans les Hautes-Laurentides.

Le porte-parole de la SQ, Claude Doiron, a expliqué que le travail d’enquête par hélicoptère «a été fait, autant du côté des Forces armées canadiennes que de la Sûreté du Québec», et que ces recherches sont suspendues pour l’instant.

L’enquête se poursuit, précise-t-il toutefois, et il n’est pas exclu que d’autres recherches aériennes puissent être menées dans les prochains jours si les enquêteurs parviennent à déterminer un territoire plus précis où concentrer leurs efforts.

«Nous, on n’a vraiment aucun indice en ce moment sur le terrain où orienter nos recherches, explique M. Doiron. Alors ce qu’on demande aux gens qui se déplacent en forêt, qui font des randonnées pédestres, on leur demande de garder l’œil ouvert et de nous communiquer toute information qui pourrait nous aider à faire avancer notre enquête.»

Les Forces armées canadiennes ont annoncé samedi qu’elles allaient mettre fin à leurs opérations de recherches aériennes visant à retrouver l’hélicoptère à bord duquel M. Roy et son fils Justin sont disparus.

«Il faut comprendre que c’est un effort de recherche extrêmement difficile parce qu’il n’y avait aucun plan de vol pour l’appareil R44, on n’a détecté aucun signal de balises de détresse, peu de données sont disponibles sur la zone de recherche, peu d’observations fiables ont été rapportées et la zone est très difficile d’accès», a expliqué au cours du week-end le major Christian Labbé, commandant de la force aérienne déployée à Mirabel.

Un territoire densément boisé

Les recherches pour retrouver l’hélicoptère R44 piloté par le président fondateur des Serres Sagami ont nécessité le survol de 20 000 kilomètres carrés de territoire densément boisé dans les Hautes-Laurentides.

Le territoire des fouilles s’est étendu du Lac-De la Bidière à Sainte-Sophie. Comme le pilote n’avait pas de plan de vol et qu’aucun signal de détresse n’a été détecté, à l’exception de quelques données cellulaires, il n’y a que peu d’information disponible quant au trajet emprunté par les disparus.

Le frère de Stéphane Roy, Daniel, n’a pas été surpris d’apprendre la décision de la SQ de suspendre les recherches aériennes, mais il espère que le corps policier ne laissera pas tomber les proches des deux disparus.

«Ils sont responsables du côté terrestre et on s’attend à ce que la SQ […] continue à ratisser le territoire mais au niveau terrestre, et (qu’elle n’attende pas) les indices qui pourraient arriver du côté aérien ou du public», a-t-il confié en entrevue téléphonique.

Daniel Roy assure que les proches n’ont pas perdu espoir de retrouver Stéphane Roy et son fils vivants et décrit son frère comme un «battant». Ils continuent d’ailleurs les recherches avec des bénévoles et des hélicoptères privés.

«Nous, on n’abandonne pas; il y a un enfant de 14 ans là-dedans. Il n’est pas question qu’on laisse ces personnes-là à elles-mêmes. Pour nous, on est au jour 12, et je peux vous assurer qu’on est aussi forts qu’au jour 1. La seule différence, c’est qu’on est plus organisés. On essaie d’être plus efficaces, mais on n’abandonne pas et on ne les abandonnera pas.»