La disparition du juge de la Cour suprême Clément Gascon a causé tout un émoi hier soir dans la capitale fédérale.

Le Service de police d’Ottawa (SPO) a publié un peu après 19 h 30 un avis de disparition en bonne et due forme afin de solliciter l’aide du public pour retrouver le magistrat québécois. Sans nouvelle depuis le début de l’après-midi, « sa famille est inquiète quant à son état de santé [well-being] », pouvait-on lire dans la déclaration du corps policier.

Une source près de la famille a indiqué à La Presse un peu plus d’une heure plus tard que le juge avait été retrouvé et qu’il se trouvait dans un centre hospitalier d’Ottawa. Le SPO l’a confirmé peu après, affirmant que M. Gascon était « sain et sauf ».

Clément Gascon, 59 ans, a été nommé juge de la Cour suprême en juin 2014. Il y a quelques jours à peine, il annonçait sa retraite – il est censé laisser pour de bon son siège au plus haut tribunal du pays en septembre prochain.

Membre du Barreau du Québec depuis 1982, M. Gascon a pratiqué le droit pendant 21 ans avant d’accéder à la magistrature.

Il a d’abord été nommé juge à la Cour supérieure du Québec en 2002. Il est demeuré en poste pendant 10 ans, puis a accédé en 2012 à la Cour d’appel, plus haute instance de la province.

Au cours de sa carrière, il a également enseigné le droit des affaires, le droit du travail et le droit de la construction à l’Université du Québec à Montréal, à l’Université McGill et au Barreau du Québec.

Le 15 avril dernier, alors que le juge Gascon annonçait sa retraite, le ministre canadien de la Justice David Lametti a vanté ses « importantes contributions à l’administration de la justice et au renforcement de la confiance du public dans l’excellence de notre magistrature ».

« La Cour suprême a été enrichie par son expertise approfondie, son travail acharné, sa collégialité et la gravité et l’humilité avec lesquelles il a abordé les importantes responsabilités de la Cour. Il a également été un modèle de civilité, traitant les parties et les avocats qui ont comparu devant lui avec le plus grand respect », a ajouté le ministre.